Les Tsektzanj sont des démons Tjokheriens récurrents dans la cosmologie de ce peuple. Ils sont généralement caractérisés comme des personnes entre le dragon et l’humain, et certains spéculent qu’il existe réellement des Tsektzhanj.
Histoire
Les premières sources parlant de ce démon nous parviennent d’aussi loin que l’empire du Kajial. Ces sources parlent de monstres qui vivent dans l’actuel Plateau Tjokherien, des bêtes anthropomorphiques ressemblant aux Wyvèrnes, ancêtres des Dragons tjokheriens d’aujourd’hui. Ils disent que “ces monstres ravagent les cultures et brulent les humains normaux qu’ils rencontrent”. Un autre document nous montre aussi une sorte de croisade envers ces monstres, comme ils rendaient la région instable. D’après un autre document daté de quinze ans après ce dernier, la menace aura été éradiquée, mais le temps qu’a pris ce mouvement nous laisse imaginer la puissance de ces monstres.
C’est plus tard que nous viendront des descriptions plus fidèles du Tsektzhanj, durant l’ère de l’empire du Kojjaarh. Ils nous laissent des dessins variés de ce monstre, dans des tombeaux notamment où ils sont représentés de manières figurative, mais aussi dans le célèbre Traité de la Faune des Terres de l’Ouest. Tout un chapitre est consacré à celui-ci. Galgaad décrit alors la population comme “très faible, surtout grâce à des actions menées par [ses] prédécesseurs, mais le faible nombre, [qu’il estimerait] à une bonne trentaine, est suffisant pour détruire des bourgs en une nuit tellement que leur voracité est inébranlable”. Mais il est aussi important de noter que, selon lui, “certains [Tsektzhanj] semblent néanmoins avoir acquis de l’intelligence et ceux-ci tentent de se déguiser en humain grâce à leur magie innée, mais ils finissent par être découvert, [il a] entendu parler par exemple qu’il y a quelque années, un dignitaire s’était révélé être un [Tsektzhanj] et a été tué juste après”.
A la différence de ses prédécesseurs, Galgaad décrit les Tserktzhanj comme un peuple sauvage mais qui peut se rapprocher de la nature humaine, certains pouvaient même mourir en emportant leur secret dans la tombe. Il fournit aussi des dessins fidèles de ces créatures qui révèle un hybride entre un être humain et un dragon, mais il reste à savoir pourquoi. Galgaad en parle dans son livre et dit que “l’origine des [Tserktzhanj] est assez vague, mais doit être due à des phénomènes magiques, et donc des mères peuvent accoucher de certains de ces monstres. Mais la raison pour laquelle ils ne sont alors pas tués immédiatement comme les enfants malformés dans [sa] civilisation est peut-être dû au fait que l’enfant ne naît en réalité pas physiquement. [Galgaad a] déjà vu des cas d’enfants qui à leur naissance étaient devenus de la magie à cause d’un taux de concentration magique dans le sang de leur mère trop élevé étaient réapparus à côté de leur mère, avec des mutations génético-magiques”. Galgaad en déduit donc que les Tsektzhanj sont le résultat de mutations génético-magiques et malgré un refus de la communauté à l’époque de la publication, le prouve une lettre de contestation, beaucoup de scientifiques s’accordent avec cette théorie, s’ils croient en l’existence du monstre.
Après la fin de l’empire Kojjaarh, les seules mentions du monstre se trouvent dans la mythologie locale. Certains scientifiques pensent à la disparition du phénomène, principalement les Galgaadistes, comme la fin des Kojjaarh cause une perte de prestige de la magie dans le bassin de l’Otso mais d’autres font le rapprochement avec un évènement similaire qui arrivait de l’autre côté des montagnes, dans le sud Hongbeili, des monstres nommés les Tiantianjing, soit “Bêtes de l’Enfer”, alors que la perte de prestige de la magie était aussi d’actualité dans ce pays renfermé sur lui. Mais il est aussi important de noter que, même si les Morrhenniens avaient des lois très strictes sur les croyances locales, des colons morrhenniens installés dans les terres Tjokherriennes laissent des traces de sacrifices à la manière locale pour éloigner les Tsektzhanj, ce qui peut aussi montrer que le phénomène avait toujours lieu dans la région.
C’est lors de la chute des Morrhenniens et la création du Royaume Tjokherien que les Tsektzhanj reviennent dans les textes. Ce moment pendant lequel la magie fleurit à nouveau dans le bassin et la menace des Tiantianjing disparait, celle des Tsektzhanj réapparaît, mais la forme civilisée commence à devenir prédominante, comme on retrouve beaucoup plus d’exemples de ces personnes tuées parce que leur secret a été découvert que des monstres qui dévastent les villages, même s’ils existent toujours. C’est donc à cette période que des savants cherchent quels sont les signes distinctifs de ces monstres afin de mieux les localiser. C’est Aage Jetszhakajma qui va notamment aider à cette recherche comme il publiera un livre sur un de ses amis qui s’est révélé être un Tsektzhanj et donc tous ses comportements qui le différaient d’un humain normal. Mais par rapport à ce qu’on pourrait penser, cet ouvrage n’a pas été créé afin d’éradiquer la race, mais plutôt pour la sauver. Cela aura marché comme le roi Ukjana II, prince lorsque le livre est sorti, publiera un édit interdisant l’exécution sommaire d’un Tsektzhanj sauf si celui-ci présente d’évidents signes d’agressivité, mais il n’est alors autorisé que de le blesser pour l’immobiliser, un juge devant déclarer si cette personne était dangereuse ou non. Mais ceci ne sera pas assez et nombre des juges déclareront le Tsektzhanj agressif.
Après l’annexion Spasoïenne, peu de choses ont été dites à nouveau sur le monstre, étant systématiquement remis à l’état de légende, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. Malgré toutes les preuves montrées, toutes ont une contre-preuve. Le peuple violent du Kajial a été ainsi associé avec les Proto-Tjokheriens, qui était déjà décrit par les Ferñarksai comme un peuple violent et très dangereux. Les preuves de Galgaad sont généralement considérés comme fausses par la communauté contre leur existence, faisant le parallèle avec d’autres fausses informations qu’il a donné comme par exemple l’Okkanaoia qui s’est révélé être une légende du début jusqu’à la fin, fait démenti grâce à l’absence de consistance entre les esquisses et le fait qu’il n’en ai jamais vu, ce qui est la même chose avec sa présentation du Tsektzhanj, et leur présence sur les tombeaux est expliqué grâce aux légendes. Les Tiantianjing sont considérés eux comme des bêtes non liées aux Tsektzhanj, des simples cousins des dragons qui ont évolué de manière plus bipédique après les Wyvèrnes de Fashaankuoi. Finalement, les preuves de l’ère du Tjokheria indépendant sont expliquées par les Mérochangelins, des enfants ayant été kidnappé afin de les faire tenter de devenir des changelins pour accéder à l’immortalité. Il existe toujours aujourd’hui quelques Mérochangelins et leur forme non transformée ressemble un peu à un demi-dragon.
Mythologie
Mythologie Tjokherienne
C’est dans la mythologie Tjokherienne que la mention du Tsektzhanj apparaît le plus. Ils sont décrits comme des êtres mi-homme mi-dragon et qui sont soit comparable à des bêtes sauvages, soit des monstres qui ont signé un pacte avec Xaaikhavka, dieu qui cherche à détruire la vie pour que tous deviennent des monstres.
Il est dit que ces monstres proviennent du Dragon Nékhekjan qui aurait mangé des enfants et comme il les rejetaient, ces enfants se sont transformés en Tsektzhanj. En suite, le Dragon, dégoûté de l’horreur qu’était ces enfants, les a abandonnés à leur sort, mais l’un d’entre eux s’est accroché à son deuxième père, qui a décidé de l’élever. On dit que c’est après cet épisode que Nékhekjan s’est définitivement installé sur la Montagne Noire et a créé une nouvelle génération de dragons en élevant Kakxain, le Tsektzhanj qui l’a suivi.
Celui-ci connait aussi une Saga, écrite par Atszhikja Gjortnda, qui raconte comment il a été élevé par son père et sa rencontre avec ses frères, qui sera désastreuse comme il se fera tuer par eux. Lorsque Nékhekjan comprend que son fils est mort, il demandera à une de ses filles dragonnes, Gilbrix, de le tuer avec un poison qu’il leur avait appris à utiliser s’ils devaient se protéger contre d’autres dragons. Ce sera elle qui plus tard élèvera l’enfant humain Khellil et qui sauvera celui-ci à la mémoire de son père.
Mais les autres Tsektzhanj sont eux devenus des furies, après leur abandon par leur père. On raconte qu’ils sont responsables de destruction de villages entiers et qu’ils auraient massacré une dragonne, une de leurs demi-sœurs, Jokha, ce qui aurait provoqué la colère de Khellil et des autres dragons qui auraient tués tous ceux responsables de ce meurtre. En résultat une croisade contre les Tsektzhanj qui a donc causé l’extinction de ce peuple monstrueux, mais il est dit que Xaaikhavka les ressuscites tous les cent ans, au moment où les portes de son monde où il a été banni.
C’est l’origine de la fête de Jkhalnda tous les cent ans qui est censé par l’unité de tout le peuple Tjokherien renforcer les portes du monde de Xaaikhavka pour éviter la résurrection des Tsektzhanj ainsi que d’autres monstres. Aussi, on retrouve dans beaucoup d’œuvres Tjokheriennes la figure du Tsektzhanj pour représenter la colère, la furie et la soif du sang. Le nom est d’ailleurs l’origine du mot Etjatsekhanj, qui signifie la soif du sang, l’envie du meurtre, le tueur en série ou alors une “boucherie” (la 1ère Guerre Mondiale Terrestre est qualifiée avec ce mot).
Mythologie Spasoïenne
Le monstre est entré dans la Mythologie Spasoïenne à l’époque de la conquête du Royaume Tjokherien, sous le nom de Serqañ. Il est décrit de la même manière que dans le mythe originel, mais la plus grande différence réside dans la caractérisation des monstres. Au lieu des Tsektzhanj sauvages et pactisant avec la mort, le Serqañ est lui un des monstres de l’entité suprême Janacjo qui souhaite ainsi grâce à eux montrer que le mal peut être endigué si on donne une bonne éducation, et aussi pour donner un ennemi de taille aux Xipañana afin de les éliminer lors du Széjrana, équivalent du Ragnarök Nordique.
Mythologie Otsienne
Le Tsektzhanj, connu sous le nom de Šukaiunira, dispose d’un rôle très différent dans la mythologie Otsienne. Ils apparaissent uniquement dans la légende de Yaupauloa au chapitre de la Montagne Noire, mais ils y sont décrits comme “des monstres cherchant à bloquer le passage de quiconque voyageait dans ces terres, [s’ils n’avaient] pas préparé de l’acide Fjeiteili pour détruire des dragons au cas où, [ils ne seraient] jamais sortis vivant du col”. Ainsi ils sont présenté comme un peuple sauvage et agressif, mais il n’est jamais mentionné un quelconque lien avec des entités ténébreuse, ni une résurrection : ce sont simplement des êtres vivants qui se reproduisent entre eux.
Autres Mythologies
Le Tsektzhanj est aussi présent dans des mythologies environnantes, mais ne présente qu’un rôle mineur, ou le même que l’un de leur voisin. Les peuples Morrhenniens ont hérité du monstre à la manière des Tjokheriens, les peuples du Fjalé et du Bassin de l’Otso à la manière de l’Otso et les peuples Spasoïens à la manière des Spasoïens.