Στεφβαδ Φορομ

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#1 2017-05-26 11:21:09

stefbad
Mage des ténèbres
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À la bonne recette - Rediff

Hello ! Je suis ici pour vous diffuser une fic collective qui se fait sur le forum Puissance-Zelda à laquelle je participe sur le thème de Zelda Breath of the Wild et je pense que cela fera une bonne lecture pour certains ! N'oubliez pas d'aller voir le sujet original si vous souhaitez connaître la suite, ou attendez-la !

-Forum Puissance-Zelda
-http://forums.puissance-zelda.com/index … 610.0.html

Bref, bonne lecture !

PS : Tous les droits reviennent ici à Yorick28, Krystal, Jielash, Linkondo et Chompir.

Episode 1 : Rencontre

YORICK

— Yorick : Allez ! Viens ! C'était ton idée après tout. Non, mais ne fait pas semblant de ne plus te souvenir. Je vais te rafraîchir la mémoire, tu vas voir. Alors qu'on n'avait pas beaucoup d'informations sur Breath of the Wild, on savait juste que la cuisine représenterait une part importante du jeu. Alors on s'est dit, enfin tu t'es dit et je t'ai suivi, qu'on pourrait ouvrir notre restaurant dans Hyrule. Ah ! Ça te revient. Avec tous ces ingrédients, toutes ces recettes. On pourrait se faire un fric monstre !
— Krystal : Je te rappelle qu'on a rien pour commencer. Tout le monde a peur dans ce monde sous la menace des gardiens, personne va venir. Même si la contrée de Forum semble avoir un pic démographique, avant que les gens viennent jusqu'à chez nous, au beau milieu du Petit Pré Rature, on aura le temps de... de je sais pas. Mais on aura le temps.
— Yorick : Mais t'inquiètes, paupiette. Tiens des paupiettes, faut qu'on la note. On se fera notre petit nom peu à peu. Et puis le Café des artistes avait été un succès en son temps. Peut-être connaîtrons-nous la célébrité, la gloire et la postérité !
— Krystal : C'est vrai qu'il était bien ce café. Mais c'était il y a tellement longtemps. Les gens ont oublié. Et pourquoi ils reviendraient. On n'a rien. Pas un rubis dans la bourse. Faudrait proposer quelque chose de nouveau. Leur donner une raison de venir.
— Yorick : Ah ça me fait plaisir de te revoir en train d'envisager d'ouvrir notre petit restaurant. Je pensais à un financement participatif tout simplement. Tu vois, on pourrait une demande pour acheter tel matériel. On leur dit le prix, ils nous donnent des rubis dans nos "Po(s)ts" et alors on achète. Et puis voilà ! Par exemple, qu'est-ce qu'il nous faut... Faudrait déjà avoir de quoi cuisiner ou au moins de quoi faire du feu. Combien ça coûte des Silex... 10 rubis ? Avec dix rubis dans notre "Po(s)ts" et on peut se l'acheter et à nous la viande grillée ! D'une simplicité déconcertante ! Et pareil pour les recettes. On sait bien que l'un comme l'autre, nous n'avons aucun talent culinaire. En tout cas, j'en ai encore moins que toi. Donc ce qu'on pourrait faire, c'est demander des recettes à nos visiteurs. Je suis sûr qu'ils ont aussi expérimentés des mélanges et notés leur Recette. Il suffit de nous les transmettre et on les rajoutera au menu. Et puis voilà.
— Krystal : Ton optimisme fait peur, mec.
— Yorick : Je sais. Ça fait mon charme.



JIELASH

Je me souviens m'être légèrement assoupie dans le café, juste pour une petite sieste rapide, à l'œil, pendant que personne ne regarde. Et puis plus rien.
Au réveil, le café est... il n'est pas beau à voir. Poussière partout, toit de chaume abîmé par les intempéries, poutres branlantes, toiles d'araignées gargantuesques et pas un rat en vue. Aucun doute, j'ai dormi bien plus d'une heure. Une fouille rapide de mes effets personnels m'informe qu'on ne m'a heureusement rien volé et j'ai eu la chance de trouver ce carnet oublié par quelqu'un, dans lequel je vais pouvoir noter mes découvertes et éventuellement comprendre ce qui a bien pu se passer.
À peine sortie du café abandonné, je remarque deux silhouettes familières. Approchons-nous (discrètement) et écoutons voir !

Et bien ! Il y en a qui ont des projets par ici. Mais qu'en est-il du café ? Tout le monde l'a oublié ? Eux, non assurément mais ils l'ont laissé moisir et avec moi dedans ! Clairement, ils sont au courant de ce qui s'est passé. Si je vais les aborder maintenant ceci dit, ils vont comprendre que je les espionnais et s'ils ont quelque chose à cacher, ils ne me révéleront rien.
Que faire ? Puisqu'ils cherchent à obtenir des recettes pour leurs affaires, je pourrais éventuellement me rapprocher d'eux en leur en refilant. Bon, évidemment, je suis loin d'être un cordon-bleu mais je devrais bien pouvoir rencontrer quelqu'un capable de me filer quelque chose. Et en voyageant, je découvrirais aussi peut-être d'autres pistes sur le sinistre destin du café. Qui sait, si je trouve une bonne bouteille de vodka, je pourrais même faire parler Krystal avec de la chance.

Plus qu'une chose à faire : en route !



KRYSTAL

Les deux compères, ignorants qu'ils étaient observés par une petite silhouette au loin, continuèrent leur discussion.

— Krystal : C'est bien beau de faire des projets et de demander aux habitants de participer, mais je te rappelle qu'on est dans le trou du cul d'Hyrule. Oui, cet endroit est plus animé qu'autre part, mais avec la recrudescence des Bokoblins et les Gardiens qui se baladent, on va pas faire long feu ! En parlant de feu, ça fait de la fumée et ça se voit de loin, on va les attirer ! Et qui va cuisiner ? Je te rappelle que la dernière fois, on a mis le feu à la cuisine du resto-bar. Depuis le départ de Svensk, on mange que des pommes. Je ne sais pas si c'est une bonne idée...
— Yorick : Arrête donc d'être aussi pessimiste. Je la trouve très bien cette idée, au contraire ! C'est toi-même qui l'a proposée.
— Krystal : ... J'étais bourrée.
— Yorick : Certes, mais réfléchis bien. Ne crois-tu pas que cela mettrait du baume au cœur aux habitants d'avoir un endroit où se retrouver et manger de bons petits plats ? De ne plus penser à ce qu'il se passe dans le pays et pouvoir passer une soirée tranquille à rire et à boire ?
— Krystal : Mais les...
— Yorick : Pour les monstres, on s'installe dans un endroit abrité, et le tour est joué !

Krystal se tut et se mit à réfléchir. Les arguments que Yorick lui donnait étaient valables. Mais après ce qu'il s'était passé au resto-bar, avait-elle bien envie de recommencer ?

— Yorick : Alleeez, on essaye et si ça se passe mal, on arrête tout.

L'ancienne barman soupira et se frotta le visage. Cela prit quelques minutes, accentuées par le regard insistant de son congénère - qui essayait vainement de lui faire les yeux doux, mais elle finit par hocher la tête, s'avouant vaincue.

— Krystal : D'accord, faisons-le.
— Yorick : Youpiiiii !
— Krystal : Il faut commencer à s'organiser : que nous faut-il au départ ? Des silex et du bois, pour le feu, une marmite avec son couvercle, de la vaisselle, des couverts, sans parler des ingrédients qui ne seront pas faciles à débusquer. Il faut trouver des recettes aussi.
— Yorick : Et un nom pour notre petite entreprise ! Que penses-tu de...
— Krystal : Notre restaurant ne s’appellera pas paupiette.
— Yorick : ... Rabat-joie, va.
— Krystal : Il faut également trouver un endroit pour s'installer. Commençons par faire le tour pour...

Krystal se tut et se tendit, Yorick fit de même. Un craquement venait de retentir derrière eux. Craignant une attaque de Bokoblins, les deux associés d'un regard se mirent immédiatement d'accord et prirent leurs jambes à leur cou, tenant de sauver leur vie sans même prendre la peine de regarder ce qui les attaquait.



LINKONDO

Linkondo s'était installé au pied d'une moitié de butte, où il commençait à allumer un feu pour son repas. Il était complètement excité car pour la première fois il avait trouvé des pommes mures, sur les branches basses d'un arbre. Ça va le changer des champignons moisis qui faisait son malheureux quotidien ! Malheureusement, son silex commençait à être trop usé et il n'arrivait pas à enflammer les quelques fagots qui lui serviraient de feu pour son wok. Il avait vraiment la poisse... Rien ne marchait jamais, avec lui! C'était vraiment plus simple quand il habitait encore chez grand-m...
PATATRAAAA ! BADABOUM TSING  ET TOUT LE TRALALA !

Que s'était-il passé exactement ? Sur l'autre flanc de la butte, qui ressemblait à une bosse ordinaire, deux personnes détalaient en hurlant, tentant d'échapper un danger inconnu. Ils n'avaient pas vu le versant opposé où séjournait le gobelin solitaire. Les voilà chutant par terre face à lui dans un fracas étourdissant. L'homme venait de s'assommer contre le wok, seul objet en bon état ici.

- Linkondo : WAAAAHHAAA !! Génial, maintenant je porte la poisse aux autres ! (Il aperçoit la fille tournée vers son amis) Tout va bien ?

Il venait d'apercevoir la tête du pauvre homme dans les vapes, et il exprima une grimace de douleur, comme pour exprimer de la compassion. Puis il comprit quelque chose qui le fit sourire...

- Linkondo : C'est quand même cocasse... Il est tombé dans les pommes après avoir écrasé les miennes !

Il tentait de se retenir de rire. La jeune femme fini par se tourner vers Linkondo, et exprima un choc aussi violent qu'inattendu, avant de s'évanouir aussi.
Linkondo la regardait avec des grands yeux ronds, avant de se décider de les soigner. Après tout, sa réaction était compréhensible : qui ne prendrait pas peur en voyant un bokoblin, la terreur des voyageurs, le détrousser de marchands, le sbire de Ganon ? Pourtant, lui était différent. Il avait été élevé par une vieille dame un peu folle (et bigleuse), sa mémé Gislène. Elle avait dû le confondre avec un enfant humain, lorsqu'elle le trouva dans la forêt, tout bébé. Mais à présent, tout le monde savait qu'il ne pouvait rester au village, à Elimith. Il s'en était bien rendu compte, les bokoblins étaient dangereux. Il devait vivre tout seul.
Mais plus le temps de ressasser le passé ! Il les installa du mieux qu'il put sur la pierre froide, et prépara (à contre-cœur) des plats de pommes pour trois avec celles qui avaient survécus. Objectif : le légendaire Chutney de pomme !!!



JIELASH

Après un peu plus d'une heure de marche fatigante, je décidais de faire une pause à l'ombre d'un arbre, près d'une petite statue de pierre au visage indéchiffrable.
Tandis que je me reposais, un vieil homme, sûrement paysan, est passé déposer une petite offrande à la statue. J'en ai profité pour l'aborder et lui demander des informations sur l'abandon du café mais il m'a regardé avec de grands yeux, comme s'il n'avait aucune idée de ce dont je voulais parler !
Quel sale vieux, il va me faire croire qu'il n'a jamais entendu parler d'un lieu iconique du coin alors qu'il dit avoir vécu dans la région toute sa vie ? C'est un complot ! Bon, d'accord, c'était un peu à l'écart mais tout de même...
Mes tentatives subtiles de lui arracher d'autres informations à travers une conversation anodine m'ont valu un vilain regard. J'ai préféré en rester là et il est reparti.

Après examen, son offrande s'est avérée être des boulettes de riz champi. Une recette ma foi pas bien compliquée, au vu des ingrédients que j'ai pu goûter. Je vais les noter, au cas où, si Yorick et Krystal tiennent à faire un restaurant au milieu de nulle-part, proposer des repas à emporter serait peut-être bon pour le commerce. Pas que je tienne à la réussite de leur entreprise, non plus.

1 boisseau de riz + 1 champi d'Hyrule + 1 cristal de sel et voilà de bonnes boulettes dans mon estomac !
Bon... Je crois que je vais aller déloger une pomme de l'arbre, histoire de remplacer l'offrande. Je ne tiens pas à être maudite par une divinité ou un spectre.
Après cela, il faudra que je m'arrange pour rejoindre une auberge avant la tombée de la nuit.



LINKONDO

Allez ! Presque...Presque... Et...
COUPLAGE BOOM ! C'est une réussite !
Il avait réussi pour la première fois à cuire correctement les chutneys ! Il pourra en manger ! Victoire ! Mais quel talent !
Linkondo se calma et avala goulûment son chutney auprès du feu. Il observait les humains qui étaient tombés du talus. Comment ils ont bien pu faire leur coup ? Il faut vraiment pas être doué pour ne pas voir la pente raide ! Il décida de contourner le talus pour comprendre comment ils ont fait leur coup. Bah oui, quand même, on le voit, le danger ! Il ne devaient sûrement pas faire attention à où ils marchaient... Tiens, une ruche. Du miel, ça pourrait être sympa avec des pommes... Il pourrait tenter des pommes au miel, le niveau au dessus ! Mais comment faire pour éviter les guêpes ? Les bokoblins n'ont jamais eu beaucoup de tact avec les insectes, qui ont un malin plaisir à les chasser de leur campement. Il faudrait faire tomber le nid à distance...
Il prit un bâton et s'approcha doucement de la colonie. Il s'apprêta à frapper un grand coup,quand il s prit l'essaim dans la tête. Non, non, non ! Vite, à l'eau !
Deuxième tentative. Il ramassa un caillou et entreprit de le jeter sur le nid. Il frappa le tronc de l'arbre qui alerta à nouveau les guêpe... A l'eau !
Troisième tentative, mettre le feu à l'arbre. Il ramassa son bâton et  retourna à son campement pour prendre un peu de son feu. Malheur, le feu s'est éteint ! Malheur, ses invités ont décampé ! MALHEUR, son wok a disparu ! Ils on dû le voler en s'enfuyant. Saleté d'humain, on ne peut jamais leur fai... BOOOONG
Il le reconnut bien. C'était le bruit caractéristique d'un choc entre un wok et un objet dur, une tête par exemple ! Il s'effondra à terre en poussant un grognement guttural et  laissa s'échapper un filet de bave sur les pieds de son agresseur.





YORICK

— Krystal : Tu m'emmènes où là, comme ça ? Parce que c'est pas parce que j'ai dis oui qu'il faut que je te suive partout. On ferait même mieux de se séparer, parce qu'on a eu beau cherché, mais pour l'instant, on n'a trouvé que des pommes. Enfin, j'ai bien trouvé un gland, mais je doute que qui que ce soit veuille le consommer.
— Yorick : Tu as trouvé un gland !? Où ça ? Il nous en faut absoooluuument.
— Krystal : Il était là quand je me suis réveillé. Depuis, il ne veut plus me lâcher.
— Yorick : Mais c'est parfaiiiit ! Il faut absolument qu'on y retourne. Plein de glands partout ! On va pouvoir diversifier notre carte.
— Krystal : Non, je crois pas. Un gland comme ça, ça suffit. Je préfère encore mon régime à base de pommes.
— Yorick : De toute façon, ce n'est pas le moment. Je t'emmène vers une surprise. Tu vas voir, ça va te plaire. C'est absolument génial. Avec ça, on sera assuré de notre réussite. Si, si. Je te dis que ça marcher.
— Krystal : Oh, je veux bien te croire. Mais bon ta surprise, je sais pas trop ce que c'est. Et puis déjà, je suis pas méga chaude pour les surprises. C'est pas trop mon truc. Je préfère que tu m'annonces que tu as trouvé une réserve immense de silex. Genre une carrière. Comme ça, on n'aura pas besoin de se faire chier si le feu s'éteint.
— Yorick : Comment tu as deviné ? C'est exactement ça. Pour le bois, on devrait pas avoir de soucis, mais pour créer du feu, il nous fallait du silex et du silex on aura. Il manque plus qu'on utilise ma vieille épée rouillée et hop le tour est joué.
— Krystal : Et elle est loin, ta carrière ? Parce que bon, ça fait un petit moment qu'on marche et j'ai beau avoir un sens de l'orientation hors du commun, plus on s'éloigne, moins on retrouvera notre base. Et puis tu me connais. Je suis patiente. Mais elle a ses limites. Et je pourrais finir par être moins agréable.
— Yorick : Ben c'est que... A vrai dire... On aurait déjà du y arriver. Enfin, c'était à peu près là. Je reconnais cet... arbre. Ou c'est peut-être celui-là, je ne sais plus. Ils se ressemblent faut dire.

Yorick se retourna en direction de Krystal qui, devant tant de bêtises, s'était arrêtée. Tout en continuant de marcher à reculons, Yorick reprit :

— Yorick : Je suis sûr que c'est par là. Ne t'inquiète pas. Ne sens-tu pas l'odeur du silex ?
— Krystal : Nan.
— Yorick : Mauvaise volonté.
— Krystal : Chute annoncée.
— Yorick : Quoi ? Aaaaaaahhh.
— Krystal : Pauvre homme. Allons le chercher.

Ne faisant plus attention où il mettait les pieds, Yorick chuta dans ce qu'il ressemblait à un ravin. Arrivé en bas, il tomba sur le dos sur un sol remplis d'éclats de silex. Krystal, plus prudente, le rejoignit en descendant petit à petit. Au loin, une odeur de fumée picota les narines de Yorick.

— Yorick : Je t'avais dit que ça sentait le silex.
— Krystal : T'es con. C'est pas du silex que tu sens. C'est un campement. Allons voir. Si ça se trouve il y aura un sac qui nous permettra de ramasser du silex. Parce que là, c'est bien, mais on a rien pour le ramener. Au mieux on en ramène deux. Génial !
— Yorick : Ça te dérange si je reste là ? Juste, pour réfléchir un petit peu. A la vie, la mort, Hylia, Ganon tout ça.
— Krystal : Le boulet... Enfin je vais pas me plaindre. Cinq minutes de répit et peut-être un feu qui m'attend, c'est toujours ça à prendre.

Quand Krystal arriva sur les lieux d'où provenait la fumée, des restes de chutneys collaient au fond d'une marmite. Mettant toute sa prudence en pratique, elle préféra éteindre le feu pour refroidir la marmite. C'était une aubaine. Une marmite et personne pour la surveiller. C'était comme dans un rêve. Prudente, mais sans aucune morale. Il ne fallu pas longtemps avant que la marmite soit manipulable.  Soudain, alors qu'elle allait se saisir du wok, il lui sembla entendre des injures suivi par le bruit de grosses éclaboussures. Le propriétaire de ce campement n'était pas loin. Il fallait faire vite. Elle se saisit de la marmite et se cacha derrière le buisson le plus proche. Quelques secondes plus tard, un hylien trempé revint une torche à la main. Il passa juste à côté de Krystal sans le voir. Profitant de la surprise de découvrir son feu de camp privé de son principal ustensile, Krystal décida de donner un coup sec de marmite, mais doux à son ancien propriétaire. Celui-ci s'affala à ses pieds de manière peu honorable. Le filet de bave sur ses chaussures fut le détail de trop. Elle repoussa sa victime d'un coup de pied puis se dirigea vers Yorick. Elle le retrouva toujours allongé sur son lit de silex, les yeux vides tournés vers le ciel. A son approche, il daigna quand même tourner la tête.

— Krystal : Yorick. On se casse.
— Yorick : Et les silex ?
— Krystal : On se barre je te dis. Prends un, deux ou trois. Mais surtout, on met les voiles loin d'ici ou sinon je te laisse là après t'avoir filé un coup de ce truc particulièrement efficace.



LINKONDO

Dans un mouvement douloureux, Linkondo tenta de se relever tant bien que mal. Il faisait nuit depuis belle lurette. Il observa son campement. Quelque bouts de bois carbonisés traînait là où était sensé se trouver son wok. Et m***e !!! Encore la poisse ! Les personnes qu'il avait soigné avaient dû se tirer en emportant les chutneys et la poile, après l'avoir assommé ! Sans même un merci pour celui qui s'était occupé d'eux ! Pourquoi faut-il toujours que les hyliens prennent peur en voyant un bokoblin ? La réputation de son espèce lui avait encore gaché la vie ! Il aurait tellement aimé être un humain... Ce genre de journée pourrie n'aurait pas existé ! Heureusement, grâce à son flair, il pouvait encore pister es traces de son wok adoré, qui sentait la pomme comme jamais.
Il commença donc à suivre la race de ses deux ravisseurs, et fini après une bonne demi-heure de marche/course par trouver une fumée dans une grotte au pied du mont géminée. Il s'approcha doucement, s'accroupit, se plaqua sur le haut d'une colline, et... Non, c'est pas eux. Il y avait bien deux voyageurs, mais ce n'était pas ceux qu'il avait sauvé. L'un s’extasiait en faisant revenir des plats dans un wok... Minute ! C'est SON wok ! Mais qu'est-c qu'il font avec ? Et où son ceux qu'il a sauvé ? Tout s'embrouillait dans sa tête. Mais par précaution, il tendit l'oreille pour écouter la conversation.
- Yorick : Aha ! Ça y est, je commence à réussir mes recettes ! Regarde Krystal, c'est une recette bien de chez moi : Un terre-mer ! C'est succulent et facile à faire !
Il tendis une assiette à la dénommée Krystal, qui semblait parfaitement réussie !
- Krystal : Et bien bravo ! Tu as fini mes réserves de carpes et de venaison ! Et en plus, c'est bien trop risqué de faire un feu à cette heure ! Les monstres vont rappliquer en deux-deux !
- Yorick : Allez, arrête de faire ta rabat-joie et goûtes-moi ça ! Allez, je tente de voir ce qu'on va avoir avec un champi et du piment !
Il est bien inconscient ! Ils ne pourront jamais obtenir quelque chose de bon en mélangeant champignons et piments ! En plus, un chai avec quatre piments, c'est beaucoup trop épicé ! Linkondo ne put s'empêcher de pouffer de rire.
- Yorick : Tu verra, à ce rythme, on aura déjà de quoi se faire une carte pour commencer ! On avance à grand pas pour notre restaurant !
- Krystal : A grands pas, à grands pas, façon de parler ! On n'as rien fait ! C'est bien beau de faire des plats, mais il faudrait penser un peu pus au reste : place, bâtiment, emprunts, mobilier, clientèle, concurrence, pub, mascotte, goodies...
- Yorick : Goodies ? tu t'avance un peu trop, là ! Mais au moins tu es motivée pour ce projet. (Il observe le wok) Ah, zut, j'ai raté le plat... Mais au fait, comment tu as eu cette poile ? tu ne m'as toujours pas expliqué ?
- Krystal : Ben, au campement de tout à l'heure, j'ai trouvé la poile abandonné, toute seule sur un feu. C'était tentant, alors je m'en suis emparé. Et juste après, je me suis caché, pensant que le propriétaire revenait. Mais c'était un bokoblin, qui venait foutre le boxon. Alors pour m'enfuir, je l'ai assommé avec !
- Yorick : (Il pointe un groupe de bokoblin du doigt) Un bokoblin, un peu comme cela ?
- Krystal : Oui, il était à peu près pareil. Mais lui se tenait droit, ce qui m'a un peu étonnée.
...
...
- Yorick et Krystal : QUOI ???
Le groupe de bokoblin leur courut dessus, et finit par les encercler. Ils étaient coincés à leur campement. Linkondo réfléchit un instant, amusé de la situation, et se rendit compte. SON WOK ! Son wok était en danger ! Il fallait agir !
Dans un éclair d'intelligence, il ramassa les branches d'un arbre, courut sur le campement, fit flamber sa torche improvisée et frappa la bande de monstre. Déconcertés par cette trahison, ils ne réagirent pas tout de suite avant de se rendre compte qu'ils étaient tous en train de brûler. Pris  panique, ils quittèrent le campement en hurlant de douleur.
Linkondo se précipita sur sa marmite et vérifia qu'elle n'ait rien.
- Linkondo : Ouf, elle n'a rien ! (il se tourna vers les voyageurs) Et vous, tout va bien ?
Ils étaient évidemment choqués de voir un bokoblin les sauver, et surtout qui venait de parler !



CHOMPIR

Bien loin de là, au village Piafs, un jeune Piaf se prépare pour un grand voyage

- Chompir : Ah ! Le moment est enfin venu de quitter ce village ! Armé de ma lame Rémige et de mon arc de l'hirondelle il ne peut rien m'arriver. Ce voyage risque d'être long. Je veux découvrir toutes les régions et les coutumes de chaque peuple.

Le jeune Piaf partit et dit au revoir à sa famille. Tout ceci après de longs adieux, plein de mots tendre, de conseils et de mise en garde sur les monstres. Il s'envola et quitta les terres de Tabanta.

- Chompir : Enfin partit ! J’espère que ma famille ira bien... Ils m'ont donner plein de ressource. Mon grand père m'a même donner ça recette de Grande poêlée végétal : un fruit d'oiseau, de l'herbe d'Hyrule, de l'herbe piment pour rajouter des saveurs, des violettes Tempo et un Gros radis max. Avec les silex et les fagots de bois qu'ils m'ont donner je pourrais cuisiner

En survolant une plaine, il vit des Bokoblins se battre entre eux. L'un de était en train de les brûler avec une branche en feu.

- Chompir : Étrange... Depuis quand les Bokoblins se battent entre eux ? Je vais me passer de rester, je ne voudrais pas m'attirer des problèmes. AHAHAHA !!! Heureusement que je vols.

En continuant son vol, le jeune Chompir vit une étrange statue de pierre. Une femme y déposait une pomme.

- Chompir : Que peut bien faire cette personne ? Je vais descendre lui demander.
- Chompir : Bonjour puis-je savoir ce que vous faîtes avec cette pomme ?
- Jielash : Je dépose une offrande de peur d'être maudite j'ai toucher à l'ancienne offrande qui s'y trouvais. Mais... Vous êtes un Piaf que faîtes vous si loin de vos terres ?
- Chompir : Je suis partit en voyage pour découvrir les coutumes des habitants du royaume.
- Jielash : Ce n'est pas le meilleur moment avec tout ces gardiens et les monstres. Mais vous m'excuserez, je pars chercher une auberge.
- Chompir : Puis-je rester avec vous je ne connais encore personne et comme ça vous pourrez m'apprendre pas mal de chose. J'ai de quoi payer l'auberge et je peux même vous préparer le repas ce soir ?
- Jielash : Très bien ! Alors je me présente je m'appelle Jielash et je suis à la recherche des proprios d'un vieux café.
- Chompir : Enchanté. Je m'appelle Chompir et comme je vous l'ait dit je suis en voyage pour découvrir les mœurs et coutumes de ce monde.

Les deux compagnons partirent donc à la recherche d'une auberge.



KRYSTAL

Yorick et Krystal restèrent assis, côte à côté, sur le tronc d'arbre couché qui leur avait servi de banc, regardant ensemble l'étrange spectacle qui se déroulait sous leurs yeux. Voir une horde de bokoblins débouler dans leur camp, d'accord, c'était assez commun par les temps qui court. Mais en voir un, de surplus celui qu'elle avait assommé plus tôt dans la journée, voler à leur secours et enflammer ses congénères pour les faire fuir, c'était du jamais vu. Mais alors jamais.

Ils demeurèrent silencieux, et immobiles, observant le fameux bokoblin se précipiter vers sa marmite, puis se tourner vers eux, l'air concerné. Il s'avança de quelques pas dans leur direction, et Krystal entendit distinctement le "Oh merde" que lâcha Yorick à sa gauche quand le monstre se planta devant eux.

— Linkondo : Et vous, tout va bien ?

Ils ne répondirent pas, trop choqués de rencontrer un bokoblin qui savait parler, et, aussi, qui ne les attaquait pas. Ce dernier, bien loin de s'en formaliser, continua de monologuer. Mais, encore sous le choc, les deux compères n'assimilèrent pas un seul mot de ce qu'il baragouinait.

— Linkondo : ... Et puis, ils sont partis, avec mon Chutney, c'est décevant, il était si bon, mais tout va bien, j'ai retrouvé mon wok ! D'ailleurs, il est en bon état ? Vu le coup qu'on m'a donné, j'ai peur qu'il soit cabossé, attendez...

Le bokoblin s'approcha du feu et examina l'ustensile, le soulevant précautionneusement. Toujours silencieuse, Krystal se leva discrètement, attrapa la branche la plus grosse qu'ils avaient ramassé pour le feu et, d'un coup sec... assomma le monstre qui tomba à la renverse, inconscient. Yorick sauta sur ses pieds et la rejoignit, observant le bokoblin allongé au sol, dans les vapes. Il ne se passa que quelques secondes avant qu'il ne réalise.

— Yorick : ... Mais t'es cinglée !
— Krystal : Et tu voulais que je fasse quoi, hein ? S'il nous a sauvé, c'est pour nous avoir pour lui tout seul ! J'allais pas rester assise là tranquillement pendant qu'il préparait son wok pour nous bouffer !
— Yorick : Oui mais... Attends, son wok ? Comment ça, SON wok ?
— Krystal : Euh...
— Yorick : Ne me dis pas, ne me DIS PAS, que c'est à ce bokoblin que tu as chouré ce wok !
— Krystal : Euh, oui, non... Peut-être. Mais le camp était vide quand je suis arrivée, et tu faisais ta sieste sur les silex. Et il est arrivé, alors j'ai paniqué et je l'ai assommé.
— Yorick : Tu m'étonnes qu'il soit à nos trousses. Tu l'as assommé et tu lui a volé son wok. Tu lui as VOLÉ son WOK !
— Krystal : OUAIS MAIS BON, les temps sont durs ! On démarre notre entreprise, y avait un wok sans surveillance, on en avait besoin alors je me suis servie ! C'est pas ma faute s'il est revenu entre-temps.
— Yorick : T'es pas possible...

Il se frotta le visage, consterné, tandis que sa compère jetait sa branche d'arbre dans le feu qui commençait à faiblir. Il posa le regard sur le bokoblin, toujours inconscient à terre. Il se mit à réfléchir, se demandant ce qu'ils allaient faire de ce monstre. Krystal, de son côté, commençait déjà à retirer le wok du feu afin qu'il refroidisse, dans l'optique d'un départ prochain. Parce que la horde qui les avait attaquée pouvait toujours revenir leur botter les fesses, pour se venger. Il fallait qu'ils bougent de coin. Ou pas. Après tout, au vu de la raclée qu'ils s'étaient prise, ils ne risquaient certainement pas de revenir de sitôt.

Mais il restait le bokoblin.

— Yorick : Qu'est-ce qu'on va faire de lui ?

Krystal releva la tête et lui jeta un coup d'oeil ennuyé, comme si la réponse coulait de source.

— Krystal : On l'attache et on se barre d'ici.
— Yorick : T'es sérieuse ? Il nous a sauvé la vie !
— Krystal : J'ai pas confiance.
— Yorick : Attachons-le et attendons qu'il se réveille. Il a quand même droit au doute. En plus, il parlait...
— Krystal : ... Je sais pas si c'est une bonne idée.
— Yorick : Sans lui, on serait pas là, donc, on attend qu'il se réveille et on avisera.

Devant le ton ferme de son compagnon, Krystal soupira et s'assit dans l'herbe, vaincue. Elle croisa les bras et s'adossa contre le tronc d'arbre, mécontente.

— Krystal : Ok, mais je garde le wok.

Devant l'air boudeur de la jeune fille, Yorick laissa échapper un petit rire et entreprit de fabriquer une corde à l'aide des hautes herbes aux alentours. Après tout, avec le coup de wok que Krystal avait mis au pauvre bokoblin, il ne risquait pas de se réveiller avant bien longtemps.

Après quelques heures et un repas qui valut à Yorick une critique, suivie d'une dispute, d'une bagarre de gamin, d'un moment de boudage, de réconciliation et de rires, le bokoblin remua et revint à lui, patraque. Il se redressa et, avec panique, se rendit compte qu'il était saucissonné. C'est alors que Krystal alla s'agenouiller devant lui, créant un contact visuel des plus perturbants.

— Krystal : Bien, on va parler, toi et moi.



JIELASH

Me voilà affublée d'un bien étrange compagnon. Un jeune Piaf qui a tout juste quitté sa région natale, il ne doit pas connaître grand chose du monde... Pas que j'ai vu beaucoup de régions d'Hyrule non plus, puisqu'en général je m'arrêtais au café le plus proche.
S'il ne pourra probablement pas me donner d'informations concernant le passé (mieux vaut de ne pas lui en dire trop à ce sujet d'ailleurs, qu'il n'aille pas répéter à n'importe qui mes soupçons), il a l'air bien armé et avoir un camarade de voyage temporaire ne sera pas de refus par ces temps dangereux.
Nous avons atteint un relai au soleil couchant, la lumière du feu de camp et la silhouette en forme de tête de cheval sont rassurantes à voir à l'approche de la nuit. Nous avons dîné en parlant de choses banales, sans trop en révéler sur nous-même, avant de nous mettre au lit.
Le plat du jour du relai était une tarte aux œufs. J'ai demandé la recette à la cuisinière : un œuf, un boisseau de blé, une canne à sucre et une motte de beurre sont nécessaires. Je lui ai aussi posé quelques questions vagues sur les cafés des alentours, cependant je n'ai pas reçu de réponse concluante.

Dans quelle direction continuer mes recherches ? Devrais-je d'abord trouver où exactement Krystal et Yorick vont construire leur restaurant pour pouvoir les retrouver à tout moment ? Mais si je veux leur tirer les vers du nez, il faudrait d'abord que je trouve une bonne liqueur afin de les faire parler... Et je commence à me rendre compte que demander au premier quidam venu des informations ne risque pas de m'amener loin.
En attendant, dormons. La nuit porte conseil.



CHOMPIR

Après une courte nuit dans une auberge. Nos deux comparses se levèrent et prirent une tranche de gâteau aux graines avec du lait chaud. Ils en profitèrent pour demander la recette. On leurs répondit qu'il fallait un boisseau de blé, de la canne à sucre, une motte de beurre, un fruit d'oiseau et qu'ils avaient rajoutés du miel enduro pour le goût. Pour le lait chaud ils avaient utilisés du lait et des glands pour donner plus de goût.

-Chompir : Où allons nous maintenant ?
-Jielash : Je pensais partir vers le sud Est. Dans la région de Firone, il y aurait un village nommé Ecaraille par là bas. J’espère obtenir des infos.
-Chompir : Je n'ai jamais entendu parlé de ce village, mais faut dire que c'est à l'opposé de mon village.
-Jielash : Ce serait un village de pêcheur d'après les proprios de l'auberge. Et c'est à une journée de cheval.
-Chompir : Mais nous n'avons pas de cheval.
-Jielash : Ça... J'en fait mon affaire.

Après quelques minutes, la revoilà débouler avec deux chevaux. Je ne sais pas où elle les a eu, mais je n'ai pas spécialement envie de le savoir.

-Jielash : Tiens. Tu sais monter au moins ?
-Chompir : Nan. J'ai toujours volé. Même si il y a un relais juste au pied de notre village... J'adorais m'y rendre plus jeune. Je passais mes journées à observer les voyageurs et les chevaux.
-Jielash : J'ai plus pensé que tu pouvais voler, mais tu risque de fatiguer. Je vais t'apprendre, tu vas voir c'est simple.

Après avoir pris un cours ultra intensif sur les bases de l'équitation,nous voilà donc partit en direction de la région de Firone et du village d'Ecaraille.
Nous discutâmes sur le chemin et fîmes plus ample connaissance. Enfin nous arrivâmes dans la région de Firone, une région très luxuriante. Mais... Nous étions loin de savoir ce qui nous attendait là dedans.

-Jielash : Chut !!! J'ai entendu du bruit.

Surgit de nul par un étrange homme encapuchonné de rouge et avec un masque blanc nous attaqua.

-Chompir : Cours te cacher avec les chevaux ! Je m'occupe de ce bandit !

Pendant que Jielash partait avec les chevaux se cacher. Je bondit sur cet homme mais il était rapide et fort et dans une lutte acharné, je réussi à le faire fuir... mais au pris d'une belle blessure

-Jielash : Ça va ?
-Chompir : Oui ce n'est rien. On est presque arrivé
-Jielash : Mais tu es blessé !!

Elle aida son compagnon à monté sur son cheval et ils se dirigèrent en toute vers Ecaraille. Arrivé là bas, Jielash trouva le chef du village et lui expliqua la situation. Il concocta un remède protecto avec un scarabée armo, deux cornes de Bokoblins et un croc de Moblin. Avec ça le jeune Chompir ce remit vite sur pied.

-Chompir : Merci beaucoup Jielash.
-Jielash : Tu n'as pas à me remercier tu m'as sauvée. On a été attaqué par un Yiga d'après le chef du village. Ce sont des tueurs qui sévissent en Hyrule. Nous avons eu de la chance... Nous allons rester là quelques jours le temps d'avoir des informations et que tu te remettes. Le chef va nous héberger. Et peut être aura t'il des informations sur ce café.

Ainsi nous deux amis avec cet évènement c'était rapprochés. Ce village offrait en plus des informations sur les coutumes et mœurs que recherchait Chompir et peut Jielash trouvera t'elle les infos quelle cherche.



LINKONDO

-...
-...et pou...
-Non, ce s...
-Mais tu n'accepte jam...
-Et bien trouves un nom sérieux ! ...
-Chut ! Il reviens à lui !
Linkondo avait la tête lourde. Très lourde. Il avait l'impression que des abeilles volaient dans son crane. Il commença à ouvrir les yeux, et après que son cerveau défloute ce qu'il voyaient, il reconnut tant bien que mal le campement où il avait fait fuir les bokoblins. Mais oui ! Il les avaient fait fuir, et il avait rejoint les voleurs de wok, et après... Après quoi ? Il ne se souvenait plus très bien... Mais il devait réagir.  Il entreprit de se lever rejoindre les autres près du feu, mais il se rendit compte qu'il était attaché ! Il se trémoussa dans tout les sens, en vain. Quand il abandonna, il vit que "Krystal" s'était installée à genoux face à lui, et le fixait avec des grands yeux. C'était vraiment très perturbant. Elle allait le tuer ? Le torturer pour le faire parler ? Se moquer de lui ?
- Krystal : Bien, on va parler, toi et moi.
Il aurait dû s'en douter ! Elle allaient le torturer pour lui voler ses recettes de champignons, pour leur restaurant !
- Krystal : Alors, déjà, t'es qui ? Et comment ça se fait que tu parle ?
- Linkondo : Euh... Je suis Linkondo, 6ans, 25 en age humain, bokoblin rouge, je viens d'Elimith, mais j'ai été chassé, j'ai été élevé par ma Grand mère Gislène, je suis Scorpion, j'aime les pâtisseries au beurre, je fais 1 mètre 13, 34kg, je possède un wok et je....
- Krystal : WOW ! Wow ! Wow ! Je ne t'ai pas demandé tout ça ! Et ça ne répond pas à mon autre question : comment ça ce fait que tu parles ?
- Linkondo : Et bien, parce que mémé m'as appris !
- Krystal : ...
- Yorick : ...
- Krystal : Bon, ahem ! Et bien, euh... Et pourquoi as-tu chassé ces bokoblins ?
- Linkondo : Et, bien, pour mon wok ! C'est tout ce que j'ai, et je ferai n'importe quoi pour lui !
- Krystal : ... N'importe quoi, hein ?
Elle se tourna vers son acolyte, et ils chuchotèrent quelque chose. Zut, il avait dit quelque chose de trop !
- Krystal : Et bien, à présent, ton wok est à nous ! Cependant, il ne sera pas dit que Krystal est une ingrate ! Je te laisserai l'utiliser... Seulement si tu bosse pour nous.
- Linkondo : QUOI ??!
- Krystal : Avec Yorick, ici présent, nous allons créer une chaîne de restaurant.
- Yorick : UN restaurant
- Krystal : ... Oui, un restaurant. Et toi, tu va nous aider. En échange de quoi, tu aura accès au wok. Alors, c'est honnête ?
- Linkondo : MAIS C'EST DU CHANTAGE ! Je refuse de finir esclave !
- Krystal : Ah, et bien sur, c'est ça ou une mort aussi soudaine que prématurée.
- Linkondo : ...
En fait, ce n'était pas une proposition, mais un ordre ! Ça devrait être interdit, ce genre de choix ! Malheureusement, aucune loi ne protège les bokoblins, et il était obligé de bosser pur eux... Il devait s'y résigner.
- Linkondo : Je... j'accepte.
- Krystal : Félicitation !!! Bienvenue dans notre entreprise (elle sourit presque exagérément) Qu'en dis-tu, Yorick ?
- Yorick : Je tiens à dire que c'est ton idée,le chantage.
- Krystal : (ignorant la remarque) Et bien, dès demain, nous iront trouver un emplacement pour le resto !
- Linkondo : ... Vous n'avez pas de restaurant ???


JIELASH

Ecaraille est certes un petit village reculé d'Hyrule mais la renommée de la qualité des poissons qui y sont pêchés a fait le tour du royaume. Aussi, de nombreux marchands itinérants se fournissent là-bas et apportent avec eux nombreuses nouvelles et rumeurs. D'une certaine manière, c'est l'idéal pour obtenir des infos sans se fatiguer !
Et puis Elimith n'est pas loin non plus, si besoin est d'aller se renseigner ailleurs. Il semblait donc une bonne idée de faire une pause de durée indéterminée ici.

Après notre arrivée, nous avons passé la soirée à discuter avec le chef et les autres villageois. L'une d'entre eux s'était attelée au fourneau, sous le regard fasciné de son fils qui lui avait apporté un turbo max de la plage, manquant à sa recette. Elle le mélangea à un boisseau de riz, une motte de beurre, un cristal de sel et une daurade lame, afin de nous offrir en guise de dîner la meilleure Paella de la Mer que j'ai jamais mangé.
Nous avons ensuite dormi dans des hamacs, c'était la première fois pour moi mais apparemment, Chompir avait l'habitude. Il m'a dit que les Piafs dormaient eux aussi sur des couches semblables dans son village natal.

Une légère pluie matinale m'a réveillée le lendemain. Le chef du village nous avait proposé d'utiliser son bateau et Chompir avait l'air très curieux de tester ce nouveau moyen de transport. À croire que je lui ai mis des idées dans la tête en lui apprenant à monter à cheval. Gloups.
La navigation, ce n'est pas trop mon truc alors j'ai seulement accepté parce qu'il ne comptait pas aller loin. Nous avons ainsi lancé notre embarcation, moi à la rame et Chompir battant des ailes sur la voile.
Évidemment, une fois en mer, nous avons quelque peu oublié notre idée de rester près des côtes. Que dire, ce bleu azur où se reflètent les rayons dorés du soleil et où nagent mille poissons arc-en-ciel a de quoi faire perdre la tête... Et moi je me perds en lyrisme. Erm.
Nous observions donc la vie sous-marine, passant au dessus d'algues et de coraux multicolores, nous avions trouvé un joyeux bancs de poissons et, tout occupés que nous étions à les admirer, nous n'avons pas vu les deux lézalfos bleus qui nageaient en direction de notre radeau ! L'un d'eux tira un jet d'eau sur Chompir, qui ne réussit que de peu à l'éviter, manquant de tomber à la mer. Il répliqua d'un tir de flèches, le vil lézard étant trop loin pour l'affronter à l'arme blanche. Pendant ce temps, l'autre Lézalfos essayait de se glisser derrière lui en grimpant sur le radeau. N'ayant rien d'autre que ma rame pour l'empêcher de nuire, je lui assénais un coup sur la tête. Ainsi alerté, Chompir put l'achever d'un coup de lame Rémige.

Après cela, nous sommes immédiatement rentrés au port, ayant ressenti assez d'émotions pour la matinée. Nous avons mangé les restes de paella de la mer au repas de midi puis, un marchand de passage est arrivé et j'en ai profité pour essayer de me renseigner.
Je ne m'attendais pas à grand chose en lui demandant s'il savait ce qui avait bien pu arriver au beau café des auteurs mais il a eu une réponse pour le moins intrigante. D'après ses dires, de nombreux établissements de boissons et de restauration auraient été saccagés au cours des dernières années et les suspects seraient... les Yigas. Ces Sheikahs traîtres s'étant alliés à Ganon ! Mais pourquoi agiraient-ils ainsi ? Par simple cruauté ? Ou dans le but de récupérer des fonds et des vivres ? Je n'en ai aucune idée mais cette révélation me plonge dans le désarroi.
Les Yigas sont des assassins terriblement puissants, tenter de s'approcher d'eux pour m'assurer du destin du café serait extrêmement dangereux. Oserais-je me lancer dans une entreprise aussi folle ?


CHOMPIR

Après quelques jours de repos et de plaisirs à Ecaraille : Baignade, croisières et bon repas. Nous décidâmes Jielash et moi de partir chercher des infos à Elimith.
Le chef du village et tout les villageois s'étaient réunis pour nous dire au revoir. Que c'était agréable. On nous offris de la daurade meunière protecto. Bien sur on pensa à nous donner la recette : une daurade armo, un boisseau de blé, une motte de beurre et un œuf de volatile.
Nous fîmes nos au revoir et nous nous mîmes en route.
Le voyage s’annonçait assez long et nous fîmes donc une pause sur le Viaduc du Lac Hylia. Là un magnifique spectacle s'offrit à nous. Un immense dragon surgit du lac et survola le pont vers 1 heure du matin. Il s'en échappait une sérénité.

- Jielash Ce spectacle est magnifique ! J'ai déjà entendu parler de la légende des Dragons gardien d'Hyrule mais je n'aurais jamais cru en voire un.
- Chompir : J'en ai aussi entendu parler. Ma grand mère m'a raconter l'histoire de Nedrac le protecteur de notre contrée.
- Jielash : Ils en existerait trois et ils serait les descendant d'antiques dragons il y a des millénaires. Bon il serait temps de se rendormir. Nous devons nous lever demain.
- Chompir : Très bien je vais monter la garde.

Après une paisible nuit, nos deux amis reprirent la route en direction d'Elimith. Ils arrivèrent vers midi aux mont Géminée. Ils étaient plus très loin. Enfin après une heure, ils arrivèrent sur un champs rempli de carcasse de gardien et devant s'étendait la muraille d'Elimith.

- Chompir : C'est assez flippant toutes ces carcasses. On aurait peur qu'elles bougent.
- Jielash : Ce sont des gardiens. Ils vadrouillent dans tout Hyrule et tire sur tout ce qui bouge. On ferrait mieux de pas traîner.

Tout à coup l'un d'eux ce réveilla.

- Jielash : FUIS SI TU TIENS À LA VIE !!!

Jamais les chevaux ne durent allés aussi vite. Mais enfin ils passèrent la muraille et arrivèrent à l'entrée d'Elimith. Une fois entrée nos amis furent accostés par un étrange homme qui les emmena découvrir le village. Il se révéla que c'était le propriétaire d'un magasin de vêtement.
Durant leurs visitent ils découvrirent que ce village ne tournait pas très rond. L'homme qui leur avait fait la visite ne se souvenait plus d'eux. Sa fille dans la boutique était très étrange. Les enfants étaient livrées à eux mêmes et racontait quelque chose sur une petite fille sheikah à leurs parents qui n'avaient pas l'air de les croire. Ils rencontrèrent aussi un étrange proprio qui avait l'air de diriger une secte avec des noms qui devait se finir en -ieh . Ils trouvèrent aussi la seul teinturerie d'Hyrule, mais l'homme qui s'en occupait était assez bizarre et sa femme qui accueillait la clientèle était peu avenante.

- Jielash : Quel étrange village. On dirait qu'avoir été loin de la guerre pendant tout ce temps à rendu les habitants arriérés. Je me demande si c'était une bonne idée de venir et si on trouvera les informations qu'on est venue chercher.
- Chompir : Je l’espères.


Time has come, to show you what happend 100 years ago.

Hors ligne

#2 2017-05-27 09:45:02

stefbad
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Re : À la bonne recette - Rediff

Episode 2 : Elimith

LINKONDO

Ça faisait déjà au moins une semaine que Linkondo s'était fait "embaucher". Depuis ce jour, une routine s'était installé: ils partaient sur les routes à la recherche d'un endroit où ils pourraient installer leur restaurant. Depuis quelque jours, déjà, ils s'étaient organisés en deux groupes et se retrouvaient à un lieu précis, ce qui n'aidait pas Yorick et son sens de l'orientation douteux. Aujourd'hui, Linkondo, toujours attaché malheureusement, accompagnait Krystal dans la région d'Elimith. Point de rendez-vous du soir : La muraille d'Elimith. Ils se baladaient près d'une grande tour, qu'un drôle de type en tenue étrange escaladait. De nombreuses ruines inquiétantes et infestés de monstres étaient disséminés dans la forêt.

- Krystal : Bon, on va aller faire un arrêt à Elimith pour se réapprovisionner. J'en ai assez de manger des plantes à toutes les sauces ! Donc toi, tu va rester tranquille et surtout, SURTOUT, tu ne parle pas. J'ai vraiment pas envie de me faire remarquer. Je me suis bien fais comprendre ?
- Linkondo : Ça marche, mais avec quel argent tu va acheter la nourriture ? Je croyais qu'on était fauché.

Elle sortit des pierres de son sac.

- Krystal : C'est pas pour rien qu'on est passé aux monts Géminés ! Allez, grouille-toi, si tu veux manger ce soir !

Ils montèrent un chemin jusqu'à arriver à l'entrée du village. Il avait bien changé depuis cinq ans ! Personne ne connaissait le bokoblin, à part sa grand-mère Gislène et sa sœur, Pru'ha. Et pourtant, même s'il était caché dans sa maison, il connaissait bien les habitants, à force de les observer de sa chambre. Le village était toujours aussi vivant, mais les habitants avaient grandi, et de nouvelles maisons étaient apparues à l'entrée du village. Cependant, cette fois, les villageois le verraient. Ce sera une autre histoire !
Une petit garçon à l'entrée du village le regardait, justement. Il n'avait pas l'air d'avoir peur, mais semblai plutôt intrigué. Qu'allait-il faire ? Pourvu qu'il ne p...

- Petit garçon : Hé ? T'es qui, toi ?

Et crotte.
Les villageois se tournèrent vers lui, certains d'un air paniqué commencèrent à s'enfuir en criant. Les autres se tenaient à bonne distance et observaient le monstre avec un regard plein de dégoût et de colère.

- Krystal : Ne vous inquiétez pas, ce bokoblin est attaché et inoffensif. Nous ne faisons que passer.

Heureusement que Krystal est là ! Ils avancèrent vers l'épicerie quand un autre enfant lui jeta un caillou.

- Linkondo : Aïe !

Oups ! Le mot à lui seul suffit à faire fuir les curieux qui criaient "Le bokoblin parle ! Le bokoblin parle !".

- Krystal : Mais t'est complètement idiot ? Je t'avais dis de la fermer ! (elle observa les alentours) Et voilà ! Maintenant, on a fait fuir les habitants ! Je te préviens, à la prochaine erreur, c'est la décapitation !

Ils rentrèrent tout les deux dans l'échoppe où le marchand, surpris lui aussi, lâcha un faible "Bienvenue". Il n'y avait presque personne dans le magasin, mis à part quelques voyageurs qui s'empressèrent de passer à la caisse. Linkondo eut à peine le temps de suivre Krystal vers les œufs qu'il se prit un coup de garde d'épée et tomba aux pieds de son agresseur piaf, qui fut la dernière choses qu'il vit avant de tomber dans les pommes.


CHOMPIR

Après une première journée à Elimith, nos deux compagnons commençait à manquer de vivre. Chompir proposa à Jielash de chercher du blé et un abri pour les chevaux pendant qu'il se rendait à l'épicerie. Elle n'avait pas forcément l'air d'accord mais laisser les chevaux à Chompir or de question. Il les auraient perdus et ils auraient été bien embêtés pour continuer leurs recherches.   
Sur ce, ils se séparèrent.

Chompir descendit tranquillement la route de l'auberge. Il se retourna et vu sa camarade se diriger vers les champs et avoir bien du mal à gérer les deux chevaux. Notre ami continua sa route et repassa devant la teinturerie. Il avait l'impression que les habitants étaient encore plus étranges que la veille. Il courait dans tout les sens en criant.

- Chompir : Quel étrange village quand même. Bon n'y prêtons pas attention et continuons notre chemin.

Arrivé devant le commerce, il vit des voyageurs s’empresser de sortir en criant qu'il y avait un Bokoblin dans l'épicerie.
Un Bokoblin dans l'épicerie se dit Chompir. Maintenant ils viennent faire leurs courses. Il dégaina son épée et s'empressa de rentré. Le spectacle qu'il vit était très étrange. Une femme transportait bien un Bokoblin attaché avec une corde. Chompir hésitât mais il fini par assommer ce monstre avec son arme.

- Krystal : Hé !!! Mais que fais tu ? Enfin c'est pas que le sort de ce Bokoblin m'intéresse mais j'en ai besoin vivant. Alors si tu pouvais éviter de le tuer. Et que fais un Piaf si loin de chez lui ?!

Le jeune Piaf se trouva embarrassé devant cette femme qui avait l'air d'avoir son caractère. 

- Chompir : J'aide une amie à retrouver quelque chose et j'en profite pour en apprendre plus sur Hyrule. Sinon je venais acheter du lait , des œufs , un boisseau de blé pour faire des crêpes au miel enduro. J'ai déjà la canne à sucre et le miel enduro. Mais pourquoi je vous dit tout ça ?!

- Krystal : C'est l'effet que je fais.

Soudain la porte s'ouvrit brusquement et Jielash débarqua avec une houx à la main. Elle avait du entendre ce qu'il se passait et c'était inquiétée pour moi.

- Jielash : Tout va bien Chompir ? Dès que j'ai entendu ce qu'il se passait ici j'ai accouru.

Elle vit que le Bokoblin était là à traîner au sol inconscient. Elle remarqua une corde puis la remonta et vit une femme. Elles se regardèrent longuement sans dire le moindre mot, mais elles avaient l'air de se connaître...


JIELASH

L'étable de l'auberge était particulièrement occupée ce jour-là. Il y avait certes une place libre mais un type louche se tenait juste à côté et ne semblait pas vouloir se bouger pour laisser passer le monde, occupé qu'il était à scruter quelque chose ou quelqu'un à l'intérieur de l'auberge.
Tandis que Chompir se rendait à l'épicerie, je partais donc vers les champs, un aimable paysan m'ayant offert d'abriter les chevaux dans sa grange. Je l'ai aidé en remerciement à rentrer quelques unes de ses bottes de blé.

Je m'étais ensuite dirigée sur le chemin de l'épicerie, étonnamment vide de monde. On aurait même dit que le village avait été déserté. Des fourches et des houx traînaient sur la route et une des marmites de la place contenait un plat à moitié cuisiné : un ragoût de citrouille protecto. La citrouille armo, la motte de beurre et le boisseau de blé y avaient bien été ajoutés mais la bouteille de lait frais traînait sur le rebord en brique, le couvercle encore fermé.
Quel  dommage de laisser une si bonne recette abandonnée, m'étais-je dit, qu'avait-il bien pu se passer ?
Je ne tardais pas à le découvrir, des villageois tardifs criant aux bokoblins me mirent la puce à l'oreille et du vacarme du côté de l'épicerie me fit me précipiter sur place.
C'est là que je suis tombée nez à nez avec Krystal.

Si une Krystal ivre peut s'avérer une bonne source d'information. Une Krystal sobre n'est certainement pas quelqu'un à sous-estimer. Elle semblait cependant tout aussi surprise que moi de me croiser ici et pas spécialement suspicieuse que je sois en vie et en pleine forme.
Avant que nous n'ayons pu échanger plus de quelques mots cependant, il fallut quitter les lieux en emportant l'étrange bokoblin évanouit, histoire de ne pas davantage déranger le petit commerce et le reste des habitants. Notre petit groupe hétéroclite s'est rendu à l'écart de la ville, près d'une vieille maison derrière un pont. Elle semblait avoir été récemment retapée mais son propriétaire n'était apparemment pas dans le coin, ce qui nous arrangeait bien.
Nous avons un peu discuté ensuite, je suis restée vague, expliquant simplement que j'étais en voyage et accompagnait ce jeune piaf que j'avais rencontré, afin d'apprendre les nouvelles du monde. Heureusement, la conversation resta principalement concentrée sur le bokoblin apparemment assez atypique que Krystal avait "capturé". Bizarrement, ça ne m'étonnait pas d'elle de faire un truc comme ça.
Je ne mentionnais pas Yorick, consciente que cela aurait été me trahir que de révéler que je savais qu'ils voyageaient ensembles il y a peu.
Si les Yigas étaient responsables de l'abandon du café, Yorick et Krystal étaient probablement innocents mais je ne pouvais en être absolument sûre pour le moment. Mieux valait ne pas trop en dire pour le moment et me contenter d'essayer de glaner des informations au détour d'une conversation.

J'ai proposé de cuisiner un petit quelque chose pour m'éloigner légèrement et trouver le temps de réfléchir et d'écrire ces quelques lignes. Krystal surveille son bokoblin évanoui et Chompir est resté à ses côtés, il semble vouloir s'excuser du malentendu lorsque sa victime se réveillera.
Avec une pomme chipée dans un verger et une motte de beurre achetée avant de quitter l'épicerie, j'ai fait des pommes au four. Elles semblent presque prêtes et le bokoblin à l'air de revenir à lui, je vais ranger mon carnet et les rejoindre avec cet en-cas.


KRYSTAL

Krystal mâchait un morceau de pommes au four, délicieuses au passage, près d'un feu de bois préparé pour cette occasion, tout en ressassant les derniers événements qui les avait conduit dans cette petite maison en ruine. La nuit était tombée depuis longtemps, et la journée avait été très très longue.

Elle savait qu'amener ce bokoblin dans un village était une mauvaise idée. Mais elle avait besoin de vivres, et elle n'avait pas pu se résoudre à le laisser seul. Déjà parce qu'elle savait pertinemment qu'il se serait échappé, et franchement, savoir un monstre à ses trousses, non merci, et puis, en le prenant avec elle, elle avait dû promettre à Yorick de ne pas faire n'importe quoi avec. "Ne le laisse pas sans surveillance, il pourrait être blessé. Et n'oublie pas de lui donner à boire et de faire des pauses, ce n'est pas un toutou qu'on promène". Une vraie mère poule qui donne ses instructions à un enfant. Et cela incluait le fait de l'attacher à un arbre pour aller tranquillement faire ses courses. Ce qu'elle aurait dû faire en définitive.
Il y avait eu l'incident dans la rue, où cet imbécile n'avait pas pu tenir sa langue, puis à l'épicerie, où elle avait rencontré un piaf des plus atypique qui avait assommé son prisonnier. Mais là n'était pas la plus grosse surprise qu'elle avait eu cette après-midi.

Krystal jeta un coup d'oeil furtif à la personne assise à quelques mètres d'elle, et qu'elle connaissait très bien. Jielash. Elle avait été tellement étonnée de sa présence qu'elle avait été incapable d'articuler le moindre mot pendant une minute entière. Elle qui a pourtant la réplique facile. Ce furent les cris de panique des autochtones qui l'avaient tiré de sa rêverie, et qui l'avaient fait courir. Et depuis qu'ils s'étaient réfugié dans cette maison abandonnée, elle n'avait cessé de réfléchir. Comment Jielash s'était-elle retrouvé à arpenter le monde, et surtout, depuis quand ? La dernière fois qu'elle avait vu, elle dormait encore à poings fermés au...

L'ancienne barman secoua la tête. Non. Ce n'était pas le moment de penser au Café, surtout après ce qu'il s'était passé là-bas. Un frisson la parcourut quand elle sentit le regard de la jeune femme sur elle. Savait-elle ? Valait mieux ne pas en parler.

— Krystal : Et donc, vous vous êtes rencontrés comment ?

Faire diversion.

— Chompir : Je l'ai survolée quand elle déposait une offrande à d'anciennes statues. Je suis descendu discuter et on s'est mis d'accord pour faire route ensemble.

Diversion réussie.

— Krystal : Je vois.
— Chompir : Elle avait peur d'être maudite parce qu'elle avait volé l'ancienne offrande.

Krystal lâcha un petit rire nerveux et lança un regard amusé à Jielash, qui se tortillait, gênée.

— Krystal : That's my girl.
— Jielash : Et toi, Krystal, qu'est-ce que tu deviens ?
— Krystal : Oh, la routine, tu sais. Je vole des trucs, je capture des bokoblins, je les promène. Rien d'inhabituel.
— Chompir : En parlant de bokoblin...

En effet, le monstre s'était redressé et assit, l'air hagard. Il regarda autour de lui, encore dans les vapes, avant de regarder une à une chaque personne présente autour de lui. Il mis une paire de minutes avant de percuter.

— Linkondo : Kesskicépassé ?
— Chompir : WOAH MAIS IL PAAARLE !
— Krystal : Ouais, et c'est pas une bénédiction, crois-moi.
— Linkondo : Ma têêêête... On m'a encore assommé ?
— Krystal : Yep.
— Linkondo : C'est la troisième fois cette semaine, mon crâne va finir par ne pas s'en remettre... Mais attends ! Ah c'est bon, mon wok est là.
— Jielash : Son wok ? Me dit pas que t'as été jusqu'à voler un bokoblin, Krystal.
— Krystal : Et pourtant, si j'avais su...
— Jielash : Tu n'as donc pas de limites. Déjà à l'époque.

Krystal tiqua. A l'époque du Café. Elle ne préféra pas souligner. D'ailleurs, Jielash non plus ne semblait pas vouloir s'étendre sur le sujet, c'était une bonne chose. Elle ne préférait pas aborder le sujet, plutôt l'oublier. En parlant d'oublier, l'ex-alcoolique avait la nette impression d'avoir complètement zappé quelque chose d'important. Mais elle n'arrivait pas à remettre le doigt dessus.

— Chompir : Doooonc, tu as volé le bokoblin...
— Linkondo : Linkondo.
— Chompir : Chompir, enchanté.
— Jielash : Moi c'est Jielash.
— Chompir : T'as volé Linkondo et tu l'as capturé, mais pourquoi ?
— Krystal : Ça ne s'est pas passé comme ça : je trouvé un campement abandonné, le sien, et j'en ai profité pour me servir. Son wok en l'occurrence, et quand il est revenu, je l'ai assommé avec.
— Linkondo : Premier traumatisme crânien de la semaine.
— Krystal : Sssh. Il nous a retrouvé un peu après et nous a sauvé d'une horde de bokoblins, des méchants cette fois. Mais bon, vous comprenez, un bokoblin qui parle...
— Linkondo : Deuxième traumatisme.
— Krystal : Voilà. Du coup, on l'a attaché et on a décidé de l'emmener avec nous.
— Jielash : Comment ça, on ?

La question innocente, à n'en pas douter, de Jielash, provoqua un déclic chez Krystal qui se redressa brutalement, retrouvant enfin ce qu'elle cherchait depuis quelques minutes déjà.

— Krystal : Oh merde, Yorick !

Au même moment, à la muraille d'Elimith.

— Yorick : Je vais la tuer.


YORICK

Après s'être séparé du groupe dans la région d'Elimith, un tirage au sort malchanceux avait fait de lui une âme vagabonde au milieu des forêts. Tandis que Krystal et le Bokoblin s'assurait confort et repas sûr au sein du village d'Elimith, lui devrait faire face à la vie sauvage. On se croirait à une de ces anciennes épreuves de Koh-Lanta de BeBeR où c'est l'autre équipe qui a le droit au Boisseau de riz. Oh, non, il venait de penser à du riz. Voilà. La faim qu'il avait tenté d'oublier venait le frapper d'un coup de poing dans le ventre. Comme pour sonner un choc retentissant psychique, son ventre se mit à gargouiller de manière. Il ne lui faudrait pourtant pas grand chose. Seulement le Boisseau de riz précédemment nommé et un simple morceau de Viande. Pas besoin d'avoir quelque chose de divin. Mais le tout cuisiné avec des talents culinaires pour faire des Boulettes à la viande.

Il serait d'autant plus difficile de faire à manger qu'il s'était mis à pleuvoir d'un coup et sans prévenir. A bout de sa patience, Yorick ne put s'empêcher de parler à voix haute pour exprimer son mécontentement :

— Yorick : Génial. Comme ça, je suis sûr de ne pas manger encore ce soir. Krystal, je te déteste. Pourquoi faut-il qu'il pleuve jamais quand il le faut ?
— Voyageuse : Votre question sous-entend deux autres questions. En effet, il convient de vous demander quand faut-il qu'il pleuve.

Yorick, qui se précipitait à la tête courbée pour éviter d'avoir les gouttes de pluie dans les yeux n'avait pas remarqué la jeune femme qui se tenait pas loin de lui et qui avait entendu sa râlerie malgré la distance. S'arrêtant dans sa course à la recherche d'un abri, il prit la peine de toiser du regard sa mystérieuse interlocutrice. Cette dernière ne bougeait à peine si bien qu'on aurait pu la prendre pour une statue. Et la pluie ne semblait lui être d'aucun effet. Loin de la fuir, elle semblait l'ignorer. Sans qu'il puisse l'expliquer, un frisson lui parcouru le dos. Peut-être était-ce simplement dû au fait que la température baisse légèrement lorsqu'il pleut. Oui, c'était sûrement rien.

— Yorick : Et la deuxième question. Qu'est ce que c'est ?
— Voyageuse : Êtes-vous le Héros de notre temps ?
— Yorick : De quoi ? Je comprends rien. Vous parlez d'un Héros. Un Héros ça fait bien longtemps qu'on n'en a pas vu. On a bien eu y a longtemps un Nix'Héros, mais ça fait longtemps qu'il préfère courir autour de la Créature divine Vah'Lence.
— Voyageuse : Oh. Quelle déception. Je suis désolé pour vous.
— Yorick : Désolé ?
— Voyageuse : Oui. Je vais devoir vous tuer maintenant que je vous ai parlé de mes intentions de trouver le Héros des landes et l'éliminer. Me pardonnez-vous ?
— Yorick : Votre question, à votre tour, suppose deux autres questions. La première est : pourquoi attendre un Héros là où il n'y a personne, soit là où la probabilité de le croiser est la plus faible ?

Sans attendre la réponse de cette étrange voyageuse aux tendances douteuses et meurtrières, il s'en alla discrètement. Il tenta un bref regard par dessus son épaule, la voyageuse se tenait à nouveau immobile et semblait l'avoir oublié. Tant mieux. Il n'avait que faire que de se faire poursuivre pour un quiproquo avec un prétendu héros. Alors qu'il semblait être assez loin, il se permit de poser la seconde question :

— Yorick : Pourquoi demander si on est le Héros si c'est pour nous tuer quelle que soit la réponse ? C'est complètement débile. Ils sont fous ces gens. On ne va peut-être pas s'installer dans le coin. Faut qu'on choisisse quand même notre clientèle.

La tête dans ses pensées, la pluie battant plus fort que jamais, Yorick ne voyait pas où il avançait. D'autant que le ciel s’obscurcissait. Il fallait vraiment qu'il trouve un abri. Il repéra des piliers de pierre qui semblaient créer une voûte. Parfait, le jeune Hylien s'y précipita. Le confort était précaire, mais la pierre, bien que dure, était sèche. Cela suffirait pour faire passer le temps. Il sortit de son sac un Fagot de bois et une Silex et s'en servi pour monter un camp. Derrière lui, la pluie continuait de créer un brouhaha, mais ce n'est qu'à la lumière du feu qui crépitait qu'il se rendit compte où il venait d'établir son camp. Au beau milieu de Bokoblin. Dans un rictus de gêne et de peur, Yorick tenta un :

— Yorick : Vous ne seriez pas un parent de Linkondo par hasard ?

Décidément, ce n'était pas son jour. D'abord la folle à lier, puis maintenant les monstres sanguinaires. Tant pis pour la pluie, Yorick reprit son baluchon à peine dépaqueté et pris tout ce qui était autour de lui avant de prendre ses jambes à son cou. Sans demander son reste, il traversa la rivière et la forêt jusqu'à arriver devant une grande muraille. Jugeant la distance suffisante, il s'arrêta enfin dans sa course. Il ne pensait pas que la muraille était si proche. Tant pis, maintenant qu'il était au point de rendez-vous il ne bougera même s'il revenait bredouille. Peut-être que Krystal aurait plus de chance... Dans ce cas, elle fanfaronnerait mais au moins ils auraient de quoi se remplir l'estomac tout aussi bruyant. Il n'avait plus qu'à attendre. Elle devrait de toute façon être bientôt là, mais la pluie qui ne voulait pas s'arrêter rendait l'attente fastidieuse et désagréable. Les heures passèrent sans que le moindre individu veuille bien s'approcher. Au fil des minutes qui continuaient à défiler, la certitude que Krystal venait de lui poser un lapin ne faisait qu'augmenter.

— Yorick : Je vais la tuer.

En attendant il rangea son paquetage pour voir s'il n'avait rien oublié. Rien ne manquait mais de nouveaux objets avaient fait leur apparition : un Arc Boko et un carquois rempli de flèche. Il en compta un peu moins d'une vingtaine. Ce n'était qu'une maigre consolation à ses vêtements trempés. Mais au moins, il avait de quoi essayer de chasser du gibier et ... accueillir Krystal comme il se doit suffisamment à distance pour éviter toutes représailles.


CHOMPIR

Après cette discussion intéressante. Krystal allait partir pour chercher un dénommé Yorick. Elle insista pour que j'aille le chercher vu qu'il commençait à pleuvoir et elle ne voulait pas être trempé. Elle fait assez peur alors je me suis résolu à y allez, je n'osais pas imaginer ce qu'elle me ferait sinon.
Je m'envolais donc en direction de la muraille, en laissant derrière moi Jielash et ce pauvre Linkondo auprès de ce monstre.
Le temps n'était vraiment pas clément pour un vol mais je m'approchais de la muraille. D'un coup je vis une flèche passer très près de moi. Je cherchais d'où elle pouvait provenir. La personne avait l'air de se cacher sous les arbres. Je commençais donc à descendre pour prendre mon assaillant par surprise. Je sortis mon arc et...

- Chompir : Rendez-vous ! Je n'hésiterais pas à tirer.

- Homme : Je suis désolé, je vous prenais pour un gros oiseau. Je ne pensais pas qu'il y avait des Piafs par ici. Je meurs de faim. Enfin je manque de politesse... Je me présente je m'appelle Yorick.

- Chompir : Yorick ?!!

- Yorick : Oui c'est ce que j'ai dit vous avez l'air étonné.

- Chompir : Je vous cherchais justement. Je suis envoyé par une psychopathe du nom de Krystal. Elle vous avait oublié.

- Yorick : C'est tout elle ça. Elle m'oublie et elle envoie quelqu'un à sa place.

- Chompir : Tenez, c'est pour vous. Quelques baies de mon village.

- Yorick : Merci c'est gentil.

- Chompir : Bien si vous êtes prêt accrocher vous à moi. Je vais vous emmené au village.

Après avoir mangé quelque baie, Yorick s'accrocha au jeune Chompir et ils s'envolèrent vers Elimith. Yorick observait le paysage avec contemplation. Dommage qu'il pleuvait.
Enfin ils arrivèrent où Krystal, Jielash et Linkondo les attendaient.


YORICK

e jeune piaf déposa Yorick avec tout le ménagement possible. Mais malgré toutes ces précautions, le pauvre Hylien se retrouva à même le sol, transit de froid. Les lèvres teintées de bleu et quelques cristaux de glace coincés dans les cheveux, le pauvre n'avait pas supporté le vol. Après avoir été trempé jusqu'aux os, le voyage en altitude l'avait si vite refroidit qu'il n'avait pas eu le temps de demander au jeune piaf qui le transportait de perdre de l'altitude afin de ne pas mourir de froid. Les personnes autour de lui s'approchèrent inquiètes. Après un rapide coup d'oeil, Krystal déclara :

— Krystal : Voilà. On ne s'occupe pas de lui pendant cinq minutes et il joue les victimes en détresse. Tout ça pour se rendre intéressant.
— Jielash : On devrait quand même faire quelque chose pour lui. Il n'a pas l'air d'aller bien.
— Krystal : Oui. Bon soit, réchauffons-le. Que quelqu'un se colle à lui pour partager sa chaleur corporelle. Le Bokoblin. Viens par là...
— Chompir : Il ne serait pas plus simple de le mettre près d'un feu ?
— Krystal : Rah. Ces jeunes qui manquent d'imagination. C'était pourtant une solution intéressante. Je n'avais encore jamais écrit de fiction d'une relation avec Bokoblin. Pour mes travaux de recherche pré-écriture, cela m'aurait été profitable. Tant pis pour vous, vous ne savez pas ce que vous ratez en bridant mon talent.
— Linkondo : Si cela ne vous dérange pas, je préfère la méthode du feu. Et je pense que lui aussi.
— Krystal : Puisque tout le monde se ligue contre moi. Tant pis. Mais ne venez pas vous plaindre si vous le faîtes brûler.


JIELASH

Après que Krystal ai convaincu Chompir de partir à la recherche de Yorick, nous nous retrouvâmes à trois, abrités de la petite bruine sous le porche de la maison abandonné.
Linkondo le Bokoblin, libéré de sa corde par pitié, polissait avec zèle son wok. Peut-être aurait-il préféré l'utiliser à des fins culinaires, si tant est qu'un Bokoblin pouvait avoir le goût de la bonne cuisine, mais je doute sérieusement que Krystal l'aurait laissé s'éloigner, même de quelques pas, pour aller chercher des ingrédients. Aussi caressait-il... amoureusement, son ustensile.
Je tentais une approche discrète pour m'informer auprès de Krystal à base de "Alors euh... il va bien Yorick ?" qui ne me donna cependant rien de plus que ce que l'on peut attendre habituellement de ce genre de question banale. Flûte.
En scrutant le ciel, j’espérais apercevoir rapidement Chompir et Yorick mais la route jusqu'à la muraille n'était pas si proche, même à tire-d'aile. Le chemin du retour serait probablement compliqué par la présence de son passager.
Lorsque la pluie cessa finalement, emportant les nuages avec elle, le soleil commençait à descendre dans le ciel et un groupe de grues roses passa au dessus d'Elimith. Un petit point à l'horizon, que je croyais initialement être un retardataire de la formation précédente se révéla être Chompir, accompagné d'un Yorick très pâle.

Krystal l'accueillit avec son savoir-faire habituel. La mention de ses exploits littéraires en Hyrule (3 fois récompensée par le prix Bourgette, est-il besoin de le rappeler ?) me ramena un instant à cette époque bénie de l'atmosphère chaleureuse du Café. Car il ne s'agissait là pas seulement d'un lieu de bavardage, de camaraderie et de chamailleries ! C'était aussi un endroit où se retrouvaient écrivaillons en herbes prêts à discuter art et littérature, partager des vers (et des verres), échanger des conseils et se lancer des défis, bien que nous ne les finissions pas toujours... Après tout, ça se retrouvait vite sous la table dans le coin et je me souviens avoir gagné une de nos petites rixes d'écriture  pour la simple raison que tous les autres étaient ivres mort, ou presque.
Oui, il y eut des abandons, certains habitués se perdirent sur le chemin du retour, d'autres jurèrent qu'ils ne reviendraient jamais, quelques uns disparurent purement et simplement.... et moi-même je tombais de fatigue un certain soir fatidique, qui devait tout changer.

En attendant, Yorick se gelait sérieusement. Un feu fut lancé pour le réchauffer. Linkondo marmonna que tout serait plus simple si nous avions de quoi faire un Ragoût de viande pikpik pour le requinquer et en effet, cela n'aurait pas été une mauvaise chose mais je ne sais pas ou nous aurions trouvé tous les ingrédients. Oh, je voyais très bien où récupérer une bouteille de lait frais ou un boisseau de blé discrètement mais j'avais terminé ma motte de beurre en faisant cuire les pommes et il aurait fallu aller chasser pour récupérer une venaison. Je ne savais en plus même pas où trouver du piment, l'ingrédient le plus important, dans le coin.
Yorick finit cependant par reprendre des couleurs après être resté (pas trop près, à croire que Krystal lui avait fait peur) du feu et en meilleur état pour discuter. Il ne perdit pas une minute pour se lancer dans un échange animé avec sa camarade habituelle et ils sont maintenant en plein conseil de guerre.
Il faudrait que je songe à ce que je vais dire s'ils se mettent à me parler de leurs projets, un petit "Ah, ça rappelle l'époque du Café, n'est-ce pas ?" serait probablement intéressant pour voir leur réaction mais certainement trop risqué.

Chompir, de son côté, a l'air fasciné par Linkondo, c'est vrai que ce n'est pas tous les jours qu'on voit un Bokoblin qui parle ! Et pour lui qui voulait découvrir les différentes cultures en Hyrule, c'est une aubaine. Peut-être qu'il y aurait quelque chose à creuser de ce côté, pendant que Krystal et Yorick sont encore occupés. Je suis curieuse d'en savoir plus sur les détails de leur rencontre et ce qu'ils ont l'intention de faire avec lui. Ils ne comptent quand même pas le promener en laisse dans tout le Royaume, juste par excentricité ?


CHOMPIR
Après que tout le monde ce soit retrouvé et que Yorick se soit réchauffé, il s’entama une longue discussion entre les maîtres du Bokoblin et Jielash. Forcément comme je le craignait on me confia la garde de Linkondo et on me demanda de l'éloigner.
Sans pouvoir m'y opposer, il était déjà trop tard. Je pris donc la laisse et du déloger le bokoblin de son wok.
Quel boulot déplaisant mais bon Krystal me faisait trop peur et puis ça serait n bon moyen d'en apprendre plus sur les bokoblin.
Je m’avançait donc vers un étang en contrebas de la propriété abandonnée.

- Chompir : Heu... Dis moi... Comment à tu appris à parler ?

Le bokoblin continuait de caresser son wok

- Linkondo : C'est ma mémé Giselène qui m'a appris.

- Chompir : Ta mémé ?!

- Linkondo : Oui elle vit ici.

- Chompir : Un Bokoblin vit ici ?!!

- Linkondo : Nan c'est une vieille Hylienne qui voit rien. Elle m'a recueilli étant plus jeune, me prenant pour un jeune Hylien abandonné. J'ai donc fini par apprendre à parler.

- Chompir : Pourquoi n'es tu pas resté à Elimith alors ?

- Linkondo : On m'a chasser d'ici quand on a découvert mon existence. Je me suis retrouvé dans la nature et j'ai errer dans Hyrule. Un jour j'ai rencontré un voyageur et je lui ai dit bonjour il c'est enfui en laissant ce wok, mon wok d'amour. Sans lui je n'aurai pas survécu.

Le bokoblin commença à chuchoter à son wok et à l'embrasser. Chompir trouva ce comportement très étrange. Il était préférable de ne rien dire là dessus.

- Chompir : Que sait tu des Bokoblins ?

- Linkondo : Ils sont stupide et son mal vu par tout le monde. Pourtant ils cherchent juste à être tranquille. 

- Chompir : Donc si je comprend bien. Ils attaquent tout les peuples d'Hyrule car ils ont peur de se faire attaquer.

- Linkondo : Pour les voler aussi. Ils aiment collectionner.

- Chompir : Intéressant tout ça ! Sinon de ce que j'ai compris tu es un esclave. Ça te va cette condition ?

- Linkondo : C'est dégradant, je me fais souvent frapper et je peux plus faire ce que je veux. Si je fais ça c'est pour mon wok.

Décidément se Bokoblin ne cessait de l'étonner. Pourquoi tenait-il autant à ce wok et ne pas préférer la fuite en le laissant ? Mais Chompir jugeait préférable de ne pas aborder le sujet de risque d'y passer des heures. Il était d'ailleurs l'heure de retourner vers les autres. Le soleil ce couchait.

NEYRIN

C'était la première fois que je m'étais un pied hors de mon village. J'espérais y revenir plusieurs années après le voyage périlleux que j'entreprenais. Avant mon départ, j'ai eu droit aux souhaits, aux encouragements des vaïs qui m'étaient proches. J'étais donc partie sereine à la recherche d'un voï, bien que cette idée était loin de me ravir. Je n'avais aucunement le désir de construire ma vie avec un voï. Je voulais découvrir le monde et les secrets qu'il renfermait, je voulais profiter de la liberté que l'on m'offrait désormais. C'était donc pour cette raison qu'une fois une mince partie du désert traversée, je m'étais engagée sur un tout autre chemin de celui que les vaïs m'avaient indiqué.

J'ai traversé le canyon qui précédait le désert Gerudo en l'espace d'une demie-journée, en prenant le temps de faire une pause pour me restaurer après plusieurs heures de marche. Je n'ai croisé aucun voyageur, à ma grande déception. Ils n'osaient pas s'aventurer dans ces environs, jugés dangereux. Enfin, je voyais une immense plaine verdoyante se dessiner sous mes yeux, un immense plateau qui surplombait la zone au loin, ainsi que la plus haute tour du château d'Hyrule qui s'élevait par-delà les plaines. Jamais encore je n'avais vu l'herbe et la forêt, les animaux sauvages qui y vivaient tels que les cerfs ou les sangliers. Émerveillée par ce tout nouveau paysage et ce nouvel horizon, je ne m'étais pas aperçue que la nuit était tombée bien plus vite qu'à l'accoutumé. Je savais que ce n'était qu'une impression.
Trop épuisée pour poursuivre le voyage durant la nuit, je déposai mes bagages et m'assoupis sous un arbre.

Je fus réveillée par les rayons du soleil sur ma peau, le chant des oiseaux perchés, le souffle bruyant d'un animal, le crépitement d'un feu. Assis auprès de celui-ci, un voï d'une vingtaine d'années qui m'adressa un chaleureux sourire lorsqu'il s'aperçut que j'avais ouvert les yeux. Je fus surprise de le découvrir : il était sorti de nulle part. Il était d'une taille moindre, avait les oreilles pointues, des cheveux bruns en bataille et un corps svelte. C'était un Hylien. D'où sortait-il ce gringalet ? Non loin de lui, un cheval à la robe brune qui arrachait l'herbe tout en remuant la queue pour chasser les insectes volants. Par moment, il avançait de quelques pas pour changer de carré de verdure.

« Savasaaba ! Je pensais que vous vous étiez évanouie donc je suis resté à vos côtés... Et ce n'est pas du tout pour une autre raison ! Comme si vous étiez jolie ou quoi que ce soit. »

Intriguant.

« A cette heure-ci, c'est "savotta", répondis-je, un peu prise au dépourvu par ce parfait inconnu. Mis à part ça, j'aimerai savoir qui tu es et aussi où je me trouve.

- Apparemment, je ne connais pas si bien la langue que ça ! (il eut un rire gêné) Je ne suis qu'un simple voyageur, je voyage à travers la contrée pour ne pas mourir idiot, poursuivit-il. Sinon, vous vous trouvez pas loin du Plateau du Prélude. Vous voulez une carte peut-être ? Je peux vous situer dessus.

- J'en ai déjà une, dis-je en la sortant de mes bagages et en la lui présentant. »

Il se rapprocha de moi puis se pencha sur la carte pour la regarder de plus près. Il pointa du doigt l'endroit où je me situai, près d'un endroit nommé "Plateau du Prélude" qui lui-même, se trouvait près de la grande plaine et du château d'Hyrule. J'étais surprise d'être parvenue jusqu'ici en si peu de temps.

 « Vous êtes juste ici ! Prenez ce chemin-là et vous atteindrez le mont Géminés en moins d'une demie-journée. J'vous conseille de passer par là aussi, vous trouverez un relais.

- Merci. »

Je rangeai ma carte après avoir marqué chaque endroit indiqué par l'Hylien d'une croix. Je me redressai et époussetai mon sarouel avant de m'installer en tailleur dans l'herbe. Le voyageur crut un court instant que je m'apprêtais à repartir, mais ne fit aucune remarque à ce sujet lorsque je fus assise de nouveau. Je préférai prendre quelques heures de repos supplémentaires, profiter du paysage, discuter avec ce jeune voï. Il était la première personne rencontrée depuis le début de mon périple et certainement la plus inattendue.
Silencieusement, je l'observai se redresser pour aller fouiller dans les sacs de voyage de son cheval. De ces sacs, il en extirpa une bouteille de lait, un œuf, un boisseau de blé, de la canne à sucre, un rayon de miel enduro et un wok. Il revint ensuite près du feu, installa le wok puis débuta sa petite préparation. Je le regardai faire avec curiosité.

« C'est une recette de ma mère. Elle les faisait comme personne ! me confia-t-il. Vous pourrez marcher pendant des heures après avoir mangé ça.

- Quoi donc ? »

Il venait de me préparer des crêpes au miel enduro. Elles avaient l'air divines et délicieuses. Il m'en donna deux que je m'empressai de déguster. C'était délicieux. L'Hylien afficha un sourire satisfait, me prépara un lait chaud avec le reste de la bouteille pour accompagner les crêpes. Une fois ce petit-déjeuner - qui me paraissait maigre - terminé, je le remerciai puis il engagea la conversation. J'appris qu'il était du village d'Elimith et que si je le souhaitais, il pouvait m'y conduire dès le début de l'après-midi. Avoir un compagnon de voyage était loin de me déplaire alors j'acceptai sans vraiment y réfléchir à deux fois. Il semblait ravi.


LINKONDO

Après la réunion assez violente entre Krystal et Yorick s'ensuivit une longue soirée au coin du feu. Cependant, avec les récents manques de provisions et les bouches à nourrir qui augmentaient, Linkondo, en charge du repas comme d'habitude, dût se contenter de préparer quelques Brochettes de champignon avec les champignons d'Hyrule qui restaient. Heureusement, l’expérience parla et il réussit une cuisson parfaite, laissant Jielash et Chompir sans voix, au détriment de Krystal qui se plaignait des champignons comme à son habitude. Il y eu des hauts, des débats sur le champignon, Krystal commença à menacer d’abîmer le wok, elle en profita pour martyriser le pauvre bokoblin, et ils s'endormirent tous tant bien que mal...

Le lendemain, Linkondo fut réveillé par d'étrange bruits... C'était sec et répété... Un peu comme si... On cassait la mais...
ON CASSAIT LA MAISON ! Linkondo se leva en sursaut et sortit de la maison... Rien à gauche, rien à droite. Le bruit vient de derrière ! Il contourna la maison et vit un étrange bonhomme qui donnait des coup de pioche dans le mur de derrière. A peine aperçut-il le bokoblin affolé qu'il s'approcha calmement vers lui, pioche en main, sans un soupçon de surprise. Linkondo courut alors vers l'intérieur et réveilla Krystal, qui était la plus proche de la porte

- Linkondo : Krystal ! Krystal !!!
- Krystal : Mmmm... Quoi encore ? Me réveille pas si tôt... (baille)

Krystal n'étant visiblement d'aucune aide, Linkondo se hâta de secouer Jielash. Mais il n'eut pas le temps de lui expliquer la situation que le mineur rentra dans la baraque. Il ne prit même pas le temps d'observer les dormeurs et s'avança encore vers le monstre. Il préparait un bon coup de pioche, lorsque le bokoblin poussa le cri le moins viril qu'il n'ait jamais fait

- Linkondo : Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

Il s'arrêta et vit que tout le monde le regardait. Le mineur, toujours inexpressif, mais aussi ses compagnons qui s'étaient levés. Tout d'un coup, il eut honte...


- Linkondo : Dé... Désolé...

Krystal lâcha un fou rire tandis que Chompir, Jielash et Yorick s'approchèrent de l'inconnu. Celui-ci, indifférent, leva sa pioche en direction de Linkondo et eut presque le temps d'assener son coup avant que le bokoblin ne se jeta sur le côté.

- Chompir : Arrêtez ! C'est un malentendu ! Il est avec nous !

Le mineur se ravisa et lança un "Ah ?" Presque inaudible. Il se tourna vers Yorick.

- ??? : Pouvez pas rester ici.
- Yorick : Pourquoi ça ?
- ??? : On démolit la maison.
- Yorick : Ah... Et bien, euh... Nous comptions partir, de toute façon. Désolé du dérangement !

A cet instant, deux autres personnes rentrèrent dans la bâtisse. L'un était plutôt normal, avec une mine enjouée et une tenue de travail en très bon état. L'autre était à l'inverse complètement improbable. Il devait avoir une bonne cinquantaine d'année si l'on en jugeait ses quelques cheveux gris, mais portait un pantalon et un bandeau frontale rose. De plus, il avait des yeux de femme et sa démarche disait de même. Il interpella son acolyte.

- ???n°2 : Grosaillieh ? Quel était ce cri ?

Il aperçut alors Linkondo et le fixa avec de grands yeux


KRYSTAL

La nuit était déjà bien avancée quand Yorick était revenu frigorifié de la muraille d'Emilith. Les trois autres avaient opté pour l'installer au coin du feu afin qu'il puisse se réchauffer rapidement, ignorants les conseils de Krystal comme quoi il risquait de prendre feu et qu'il faudrait que Linkondo se colle à lui. Essuyant difficilement les refus catégoriques de ses congénères, la jeune femme s'était assise près du feu en boudant. Ce n'était pas maintenant qu'elle allait écrire son prochain best-seller.

Une heure passa. Jielash, Chompir et Linkondo s'étaient lancés dans une discussion animée, tandis que Krystal se contentait de jeter discrètement quelques petites braises sur Yorick. Ça serait vraiment, mais VRAIMENT dommage que le pauvre bougre prenne vraiment feu, n'est-ce pas ? Mais cela ne semblait pas fonctionner. A part quelques brûlures au deuxième degré sur les mains et le visage, Yorick ne semblait pas vraiment combustible. Bon à savoir. Au final, elle finit par somnoler, le voyage et les événements de la fin de journée ayant été assez éprouvant. Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas eu ses quatorze heures de sommeil hebdomadaire. Mais quelque chose la sortit de sa torpeur.

En ouvrant les yeux, elle tomba nez à nez avec un arc bandé et une flèche prête à lui transpercer la tête au moindre mouvement.

— Yorick : Donne-moi une seule bonne raison de ne pas le faire.
— Krystal : Euh... Parce que tu m'aimes ?
— Yorick : Mauvaise réponse.
— Krystal : WOAH ATTENDS ATTENDS !

Elle se jeta à terre quand la flèche fut tirée. Cette dernière se ficha dans le mur derrière et y resta, sous le regard médusé des trois autres qui s'étaient tus.

— Krystal : MAIS T'ES PAS BIEN OU QUOI ? T'AS BIEN FAILLI ME TUER !
— Yorick : Ah... j'ai pas fait exprès.
— Krystal : PAS FAIT EXPRÈS ? C'EST CA TON EXCUSE ?
— Yorick : C'est parti tout seul. Je me pensais pas aussi bon archer.
— Krystal : MES FESSES OUI, AVOUE LE QUE TU PRÉVOIS DE ME TUER DEPUIS LE PREMIER JOUR !
— Yorick : Hé, c'est moi ici qui devrait être en colère ! Tu étais ici, confortablement installée près d'un feu tandis que je me les gelais dehors ! J'ai failli mourir deux fois !
— Krystal : N'exagères pas les choses, une petite pluie n'a jamais fait de mal à personne !
— Yorick : Ce que tu peux être exaspérante !
— Krystal : Il va falloir t'y habituer quand on aura monté notre restaurant !
— Yorick : Et qui te dit que j'ai encore envie de monter ce restaurant avec toi ?
— Krystal : Ah, c'est comme ça !

Leur dispute continua une demi-heure durant. Chompir sortit avec Linkondo afin d'échapper à ce cauchemar auditif, tandis que Jielash restait auprès de ses deux amis, sans pour autant intervenir. Elle semblait par ailleurs écouter la dispute avec attention.
Au final, les deux partis se réconcilièrent, du moins en apparence. Ils mangèrent un plat de champignons préparés par Linkondo avant de se coucher. Malgré le fait qu'ils dorment sur un plancher froid et abîmé, chacun réussit à s'endormir assez vite et bientôt, les ronflements d'une certaine personne emplit la petite pièce. Abandonné, le feu s'éteignit, plongeant le groupe dans le noir le plus total.

Si leur endormissement fut agréable et, surtout, silencieux, ce ne fut pas le cas du réveil. Un hurlement strident les tirèrent de leurs rêves colorés, poussé par un être rouge et maléfique. Linkondo, honteux, se fit tout petit alors que Krystal s'effondrait à terre, pliée de rire. Mais la présence du Bokoblin ne fit pas rire tout le monde dans la pièce.

Celui qui venait d'arriver était un personnage haut en couleurs : pantalon rose, chemise colorée ouverte, laissant entrevoir un torse exempt du moindre poil, un collier étrange et un bandeau couvrant son crâne dégarni, mais néanmoins entretenu, tout comme son visage aux traits fins et vraisemblablement couvert de fond de teint. Une personne pas banale qui attira l'attention de Krystal, qui sauta sur ses jambes et qui se planta devant le nouveau venu, un long sourire fendant son visage en deux.

— Krystal : Les hommes, pas vrai ?
— Serasieh : Comment ?!
— Yorick : Ignorez-là, elle a pas toute sa tête !

L'ex-barman fut tiré en arrière et placée à bonne distance de l'homme qui la fixait qu'un air interrogateur. Ce dernier croisa les bras et regarda, tour à tour, chaque personne du petit groupe. Il bloqua sur le bokoblin, qui était resté assis par terre.

— Serasieh : Qu'est-ce donc que cela ? Un Bokoblin ?
— Chompir : Euuuuh, bah en fait...
— Jielash : C'est un déguisement !

Elle s'approcha de Linkondo et le remit debout, laissant le loisir à l'homme de le détailler.

— Jielash : Regardez, on a utilisé de la résine pour agrandir ses doigts et lui faire des rotules pointues, mais également pour changer la forme du visage. Après, on... on l'a barbouillé de maquillage et fignolé les détails, ressemblant n'est-ce pas ?
— Serasieh : Me dites-vous la vérité ?

L'homme s'approcha de Linkondo et le détailla de haut en bas. Derrière, Krystal, Yorick, Chompir et même le bokoblin retenaient leur souffle.

— Jielash : Bien sûr, enfin. Depuis quand un bokoblin parle-t-il ?
— Linkondo : Ah... C'est -c'est vrai ! Je parle ! Mais pas les bokoblins, aucun bokoblin ne parle...

De longues, très longues, secondes passèrent avant que l'homme n'éclate de rire, détendant l'atmosphère.

—Serasieh : C'est réussi, on croirait presque que c'est un vrai ! Est-ce vous qui avez semé la panique dans le village hier ? Ah, ces jeunes ! Même l'haleine est aussi fétide qu'un vrai bokoblin !
— Linkondo : Hé !
— Serasieh : Bref, trêve de plaisanteries, que faites-vous donc ici ?
— Chompir : On... dormait ?
— Serasieh : Vous vous trouvez dans un bâtiment de Serasieh & Associés, une maison qui va être détruite aujourd'hui même, vous n'avez rien à faire là.
— Yorick : Désolé, il a commencé à pleuvoir et on a dû trouver un abri. Et, avec notre ami déguisé, allez à l'auberge était exclu. Et puis, on pouvait pas rester sous la pluie à cause... du... maquillage.
— Serasieh : Je vois, mais vous ne pouvez pas rester ici.
— Jielash : Oui, nous allons partir, désolés du dérangement.

Après ce bref échange et la catastrophe évitée de justesse grâce à l'intervention de Jielash, le groupe empaqueta rapidement ses affaires et quitta la petite maison. Ils descendirent en direction d'une petite mare, passant devant une statue des plus étranges avant de s'aventurer dans la plaine, hors du village. Ils firent une halte pas loin afin de petit-déjeuner. Pour une fois, Krystal prit en charge le petit-déjeuner. Elle s'en alla une petite demi-heure dans la forêt, temps insuffisant pour Yorick qui essaya de convaincre les autres de partir sans elle, avant de revenir pour cuisiner des Crêpes aux Baies. Elle utilisa pour cela une Bouteille de lait frais, un Oeuf de volaille, un Boisseau de blé, une Canne à sucre et des Baies. Les premières tentatives furent peu concluantes, mais les autres crêpes furent un délice.

— Chompir : Dis-moi Krystal, je veux bien croire que tu as trouvé les baies et l’œuf dans la forêt, mais qu'en est-il du lait ?
— Krystal : Tu veux pas savoir.
— Chompir : Je... ne veux pas savoir.
— Yorick : Tu as été la voler au village quand tu as prétendu aller au petit coin, n'est-ce pas ?
— Krystal : Faut vraiment que je passe moins de temps avec toi...

Ils mangèrent dans la joie et la bonne humeur, avant que leur conversation ne dévie sur leur prochaine destination. Yorick demanda à ne pas voyager de nuit suite à sa rencontre de la veille, qu'il raconta en détails.

— Yorick : Bref, c'était bien bizarre.
— Jielash : Elle t'a demandé si tu étais le Héros ?
— Yorick : Oui, et elle m'a dit ensuite que j'en savais trop et que je devais mourir.
— Chompir : T'es tombé sur un Yiga.
— Yorick : Ah, cette secte qui clame que le Héros n'est qu'une supercherie ?
— Jielash : Oui, on s'est fait attaqué aussi y a pas longtemps. Il était coriace.
— Krystal : Oui, mieux vaut pas s'y frotter, à ceux là.
— Chompir : Mais je suis bien curieux, on pourrait en apprendre plus sur eux.
— Jielash : Le peuple de Cocorico est l'ennemi des Yigas, peut-être qu'on pourrait en apprendre plus là-bas. Et c'est pas loin.
— Yorick : Bonne idée, en plus y a un relais en chemin !
— Krystal : Euh, mauvaise idée. Si on cherche les Yigas, on va les trouver, c'est pas très sûr.
— Yorick : Et depuis quand tu te soucies de ce qui est sûr ou pas, toi ?
— Krystal : Je dis ça juste comme ça, mais ça m'a l'air d'être des gens peu recommandable.
— Yorick : Tu es toi-même une personne peu recommandable, je te signale.
— Krystal : Et puis, avec Linkondo, on pourra jamais rentrer dans le village.
— Yorick : Quelqu'un restera avec lui à l'extérieur du village. Allez, comme ça, on pourra guetter des endroits pour construire notre restaurant. Adjugé vendu, on va à Cocorico.

Les autres approuvèrent, sous le regard exaspéré de Krystal qui soupira et qui finit de manger sa crêpe aux baies avant de ranger ses affaires en vue du chemin qui l'attendait.


Time has come, to show you what happend 100 years ago.

Hors ligne

#3 2017-05-28 09:42:26

stefbad
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Re : À la bonne recette - Rediff

Episode 3 : Esprits et Malédiction

JIELASH


Les disputes de Krystal et Yorick avaient eu l'avantage de "m'apprendre" leur projet de restaurant. J'allais pouvoir leur poser des questions à ce sujet.
Après avoir mangé le petit déjeuner préparé par Krystal, je récupérais les deux chevaux laissés au village et nous partîmes à nouveau sur les routes en direction de la muraille où Yorick avait été précédemment abandonné. Comme il n'y avait pas assez de chevaux pour nous tous, ceux-ci avançaient au pas, nous progressions à une allure tranquille et midi approchait quand nous avons finalement atteint la forêt précédant la muraille.
Nos ressources alimentaires étaient au plus bas mais un sanglier se trouvait à moitié caché dans l'ombre des arbres. M'accroupissant pour ne pas être vue, je l'ai contourné à tâtons, avant de bondir en agitant une branche d'arbre pour la surprendre et rabattre la bête vers Chompir et Yorick qui, armés de leurs arcs, l'achevèrent sur le champ. Linkondo sortit son fidèle wok et cuisina la venaison obtenue avec une herbe d'Hyrule pour nous servir de la viande vapeur. Ce petit repas fut dégusté du haut de la muraille d'Elimith, ce qui nous laissa tout le temps du monde pour apprécier la beauté post-apocalyptique de ce paysage verdoyant constellé de cadavres de gardiens.

J'en profitais pour poser quelques questions banales sur leur idée de restaurant. Apparemment, ils cherchaient encore l'emplacement. La muraille avait été considérée comme un point potentiel car très "touristique" mais Krystal avait finalement balayé l'idée à cause du manque de place pour construire : les gardiens qui encombraient les lieux auraient été difficiles à dégager, surtout qu'on ne savait pas toujours s'ils étaient complètement détruits ou non.
Le sujet du restaurant semblait faire cogiter Krystal, qui se tourna soudain vers Yorick pour reparler de ce Serasieh, qui nous avait fait quitter la maison abandonnée. Puisqu'il était chargé de la démolir, peut-être travaillait-il aussi dans la construction, ou tout du moins connaissait-il des gens dans le métier. Il n'était pas difficile de voir où voulait en venir Krystal : elle songeait à embaucher Serasieh pour construire leur restaurant. Yorick avait haussé les épaules en réponse, les artisans ne manquaient pas en Hyrule et ils auraient toujours le temps de trouver quelqu'un lorsqu'ils auraient déniché un bon emplacement.
"Oui, mais avec lui ce serait marrant" avait-elle répondu, avec le genre de sourire carnassier de quelqu'un qui sait qu'il va pouvoir s'amuser aux dépens d'autrui. Yorick eut l'expression contrite de celui qui allait devoir réparer la vaisselle cassée. Moi, je m'en moquais parce que j'étais rarement le "autrui" concerné.

Il fallut finalement reprendre la route, vers le relai des Monts Géminés. Nous ne pouvions nous y arrêter longtemps à cause du cas Linkondo mais j'y ai quand même acheté avec mes maigres économies de quoi casser la croûte en cas de petit creux : une belle tarte aux pommes tempo, dont l'odeur me donne l'eau à la bouche. La recette du chef demandait un boisseau de blé, une canne à sucre, une motte de beurre, un fruit lotus tempo et évidemment une pomme pour ce petit miracle de la nature. Krystal sembla elle aussi noter les ingrédients dans un petit journal à elle.
Bien que les ombres du passé font que je ne peux leur accorder toute ma confiance, j'avoue que l'idée d'un restaurant ne me déplairait pas. Surtout si leur carte des desserts est bien remplie.

Alors que nous nous apprêtions à rejoindre Yorick, Chompir et Linkondo sur le pont menant au sentier de Cocorico, un homme résidant au relais passa devant nous en regardant d'un air affligé le ciel. "C'est pour cette nuit. Cette nuit sera la nuit de la lune de sang", soupira-t-il alors avant de retourner à l'intérieur.
Gloups. J'espère que nous arriverons là-bas avant la nuit.


YORICK

Malgré la prophétie cataclysmique entendue plus tôt, le temps était idéal pour une promenade. Le soleil se couchait lentement teintant le ciel d'un dégradé allant d'un orange vif à l'horizon jusqu'à un bleu nuit. Mais passé les premières minutes à contempler ce miracle de la nature, devoir attendre encore une fois le bon retour de Krystal commençait à taper sur le système de Yorick. Encore une fois on l'avait laissé de côté pour aller discuter avec les gens dans le relais. Lui aussi voulait parler avec des gens normaux. Pourquoi ce serait toujours Krystal ? Elle avait prétexté qu'elle avait un meilleur sens de la négociation avec un tel aplomb qu'on n'avait pas pu lui faire changer d'avis. En réalité, son sens de la négociation consistait surtout à chiper au passage un article supplémentaire sans que le vendeur s’aperçoive de rien. Un jour tout cela se retournerait contre elle, et sûrement contre lui aussi alors qu'il n'avait rien demandé dans l'histoire. Du coup, il était encore là à attendre entre mecs sur ce pont à moitié détruit. Une fois les conversations ordinaires terminées, Chompir et Linkondo s'amusaient à essayer de lancer un caillou dans un étrange cercle de pierres formés dans la rivière qui coulait sous le pont. Malheureusement, chacun de leur lancé s'était avéré infructueux : le cercle était beaucoup trop loin pour eux.

Yorick jeta un autre coup d'oeil à leurs tentatives. Cette fois ils avaient décidé de travailler en équipe plutôt que de savoir arriverait à le lancer assez loin. Bien sûr, ils avaient envisagé que ce soit Chompir qui en volant le lance dans le trou, mais ils s'étaient mis d'accord que ce serait de la triche et qu'il n'y aurait plus aucun challenge s'ils utilisaient cette méthode. Comme quoi, un piaf et un bokoblin étaient peut-être faits pour bien s'entendre. Alors que Linkondo était descendu sur les rochers en contre-bas armé de son wok, Chompir était quant à lui resté en haut du pont près d'une grande source de cailloux en tout genre. Alors que l'un était chargé d'envoyer une pierre à son camarade, le deuxième la réceptionnait à l'aide de son wok et la lançait dans le cercle. Après quelques tentatives infructueuses mais prometteuses, ils arrivèrent à leur fin. Alors qu'ils se congratulaient mutuellement, un nuage jaunâtre fit son apparition. Le bruit surpris Yorick qui, comme ses camarades, se retourna juste à temps pour voir les dernières volutes disparaître. Les contours d'une forme étrange se dessinaient au fur et à mesure que la fumée se dispersait. Il s'agissait d'un petit être fait d'écorce suspendu à une sorte d'hélice végétal. Petit être qui, de toute évidence, parlait d'une voix fluette :

— Korogu : Nom d'une feuille ! Tu m'as trouvé !
— Linkondo : Une plante qui parle !
— Korogu : Un Bokoblin qui parle. Ouillouille j'ai les ch'touilles. Pourquoi le vilain Bokolin s'amuserait à trouver le gentil Korogu. Tu veux lui voler sa noix korogu ? Moi, pas bon à manger du tout du tout.
— Linkondo : Qu'est-ce qu'il dit ?
— Chompir : Désolé de vous avoir dérangé Monsieur Korogu. On ne pensait pas que cela vous réveillerait de lancer ce caillou dans ce cercle de pierre. On trouvait ça juste rigolo. Nous sommes désolé.
— Korogu : Oh ! Non ! Les Korogus sont faits pour avoir des cailloux sur la tête. Nous donnons même une noix korogu en échange, mais normalement au Héros. Il n'y a pas le héros parmi vous ?
— Linkondo : Je ne crois pas.
— Chompir : Non.
— Yorick : Sûrement pas.
— Korogu : Pourtant vous arrivez à m'entendre et à me voir ?
— Linkondo : On vous répond, Monsieur Korogu, donc oui on vous voit et on vous entend.
— Korogu : Nom d'une branche ! Vous êtes comme des Héros alors ! Vous avez des âmes pures. Tous les trois. Dans ce cas, j'ai le droit de vous donner une noix korogu chacun. Tenez c'est pour vous.

Aussi tôt dit, aussi tôt fait. Les trois compagnons délaissés par la gente féminine se retrouvèrent avec trois exemplaires d'une noix à la forme suggestive et à l'odeur toute aussi évocatrice. Ils essayèrent d'en savoir plus sur ces étranges graines, mais le petit être semblait indifférent à leurs questions et se contentait de voleter au-dessus de la rivière. Rien qu'à l'odeur, Yorick sentait un mal de tête lui monter. Et puis il allait falloir savoir ce qu'ils allaient en faire. Les garder ? Hors de question. Les planter ? Pas sûr que l'idée de germer d'autres petits êtres aussi étranges soit une bonne idée. D'autant que savoir que c'était potentiellement des organes reproducteurs qu'ils tenaient dans leurs mains le mettait mal à l'aise.

— Yorick : Bon. Je ne sais pas ce qu'on en fait ou quoi. Mais si jamais il y en a un de vous qui dit à Krystal que l'on a des âmes pures, on n'est pas prêt d'avoir la paix avec elle. Elle ne va JA-MAIS nous lâcher.


CHOMPIR

Après cette rencontre fort étrange avec cette branche vivante et après qu'ils aient appris qu'ils étaient des âmes purs. Nos 3 comparse furent rejoins par Krystal et Jielash. On décida donc de reprendre la route avec les chevaux.
Sur le chemin, Yorick eu l'air de remarquer quelque chose. Il décida de se rapprocher du jeune Piaf, Linkondo étant enchaîné.

- Yorick : Tu as vu cette étrange arbre un peu gros ?

- Chompir : Oui pourquoi ?

- Yorick : Il a l'air de bouger. Tu as vu ?

Soudain l'arbre se mit à bouger et à marcher vers eux. Il s'agissait d'un Korogu. Les deux compères se regardèrent. Ils essayaient d'observer si Krystal et Jielash le voyait. Soudain Linkondo commença à allez vers l'étrange Korogu mais Krystal le ramena fermement de pied ferme avec un bon coup sur la corde.
Pauvre Linkondo se dirent Chompir et Yorick.

- Yorick : Krystal est vraiment diabolique. C'est un monstre sans cœur qui ne pense qu'à elle. Tu as de la chance de ne pas la supporter depuis aussi longtemps que moi. Je ne sais pas ce qui me retient de la tuer des fois. D'ailleurs toi qui manie bien l'arc tu voudrais pas m'apprendre à bien m'en servir ?

- Chompir : Pourquoi pas. Mais sache que je ne serais pas clément sur l'entraînement.

- Gros Korogu : Partons en direction du relais de la rivière. Le gentil héro m'a enfin ramené mes massacrasses et je vais pouvoir danser, danser danser !!!
Oh tiens ça sent les graines Korogus. Tiens ça a l'air de venir de ce groupe.

- Chompir : Zut le gros machin a l'air de venir vers nous. Faisant comme si on ne le remarquait pas. On va s'attirer des ennuies sinon.

- Noïa : Bonjour amis pas Korogus, je suis Noïa, le danseur Korogu. Moi ce que j'aime dans la vie c'est danser, danser , danser jour et nuit. Mais vu que vous sentez les noix korogus, vous pouvez me voir ?

- Yorick : Hélas je crois que oui. On a croisé un des vôtres tout à l'heure et il nous a dit qu'on avait des âmes purs.

- Chompir : Après nous avoir dit ça il nous a refilés des noix très odorantes.

Noïa fini par demander si on pouvait lui donner les noix en échange d'une danse. Comme on ne savait pas quoi en faire on fini donc par les donner. On eu donc le droit à une magnifique danse pour très étrange.

- Krystal : Vous faîtes quoi vous deux à traîner comme ça ! On va finir par arriver en plein nuit si ça continue. Dépêchez vous ou vous aurez pas mon délicieux Chutney de fruit. Moi qui ai mis tout mon amour à le faire. Avec deux belles pommes, une banane lame et une baie.

- Yorick : Je crois qu'on va devoir vous laissez Noïa au revoir et bonne route.

- Chompir : J'ai cru comprendre que vous allez au relais de la rivière ? J'aimerais vous poser des questions si je passe par là bas un jour.

- Noïa : Au revoir ami Hylien et ami à plumes. Je serais heureux, très heureux de vous revoir.

Yorick et Chompir se dépêchèrent de rattraper la distance qui les séparaient de leurs compagnons. Ils arrivaient enfin au portail de Cocorico.


Après cette rencontre fort étrange avec cette branche vivante et après qu'ils aient appris qu'ils étaient des âmes purs. Nos 3 comparse furent rejoins par Krystal et Jielash. On décida donc de reprendre la route avec les chevaux.
Sur le chemin, Yorick eu l'air de remarquer quelque chose. Il décida de se rapprocher du jeune Piaf, Linkondo étant enchaîné.

- Yorick : Tu as vu cette étrange arbre un peu gros ?

- Chompir : Oui pourquoi ?

- Yorick : Il a l'air de bouger. Tu as vu ?

Soudain l'arbre se mit à bouger et à marcher vers eux. Il s'agissait d'un Korogu. Les deux compères se regardèrent. Ils essayaient d'observer si Krystal et Jielash le voyait. Soudain Linkondo commença à allez vers l'étrange Korogu mais Krystal le ramena fermement de pied ferme avec un bon coup sur la corde.
Pauvre Linkondo se dirent Chompir et Yorick.

- Yorick : Krystal est vraiment diabolique. C'est un monstre sans cœur qui ne pense qu'à elle. Tu as de la chance de ne pas la supporter depuis aussi longtemps que moi. Je ne sais pas ce qui me retient de la tuer des fois. D'ailleurs toi qui manie bien l'arc tu voudrais pas m'apprendre à bien m'en servir ?

- Chompir : Pourquoi pas. Mais sache que je ne serais pas clément sur l'entraînement.

- Gros Korogu : Partons en direction du relais de la rivière. Le gentil héro m'a enfin ramené mes massacrasses et je vais pouvoir danser, danser danser !!!
Oh tiens ça sent les graines Korogus. Tiens ça a l'air de venir de ce groupe.

- Chompir : Zut le gros machin a l'air de venir vers nous. Faisant comme si on ne le remarquait pas. On va s'attirer des ennuies sinon.

- Noïa : Bonjour amis pas Korogus, je suis Noïa, le danseur Korogu. Moi ce que j'aime dans la vie c'est danser, danser , danser jour et nuit. Mais vu que vous sentez les noix korogus, vous pouvez me voir ?

- Yorick : Hélas je crois que oui. On a croisé un des vôtres tout à l'heure et il nous a dit qu'on avait des âmes purs.

- Chompir : Après nous avoir dit ça il nous a refilés des noix très odorantes.

Noïa fini par demander si on pouvait lui donner les noix en échange d'une danse. Comme on ne savait pas quoi en faire on fini donc par les donner. On eu donc le droit à une magnifique danse pour très étrange.

- Krystal : Vous faîtes quoi vous deux à traîner comme ça ! On va finir par arriver en plein nuit si ça continue. Dépêchez vous ou vous aurez pas mon délicieux Chutney de fruit. Moi qui ai mis tout mon amour à le faire. Avec deux belles pommes, une banane lame et une baie.

- Yorick : Je crois qu'on va devoir vous laissez Noïa au revoir et bonne route.

- Chompir : J'ai cru comprendre que vous allez au relais de la rivière ? J'aimerais vous poser des questions si je passe par là bas un jour.

- Noïa : Au revoir ami Hylien et ami à plumes. Je serais heureux, très heureux de vous revoir.

Yorick et Chompir se dépêchèrent de rattraper la distance qui les séparaient de leurs compagnons. Ils arrivaient enfin au portail de Cocorico.


NEYRIN

« Vous inquiétez pas ! Y a un relais de l'autre côté des monts Géminés, dit-il. De ce relais jusqu'au village d'Elimith, y a pas beaucoup de chemin, vous savez. Enfin, peut-être que le trajet vous paraîtra interminable.

- Qu'en est-il des monstres ? »

Il me regarda d'un air éberlué.

« Quoi les monstres ? Vous êtes équipée, non ? Me dites pas que vous êtes partie sans rien pour vous défendre !

- Bien sûr que je suis équipée, répondis-je.

- Bon beh, pas la peine de vous inquiéter dans ce cas. J'vous emprunte votre carte, attendez... »

Je lui donnai. Il mit la sienne sous son genou par la maintenir, puis griffonna sur la mienne pour y indiquer des relais ainsi que des chemins tracés. Il m'indiqua que ces chemins étaient les plus sûrs. Les monstres, aussi curieux que cela puisse paraître, préféraient s'isoler dans les hauteurs des montagnes ou bien dans des coins reculés. Quelques fois, l'on pouvait croiser des bokoblins qui chassaient à proximité des chemins, des zones habitées et ils s'en prenaient aux voyageurs. Mieux valait être bien équipé dans ces circonstances, car nombreux étaient les voyageurs qui se retrouvaient impuissants face à ces ennemis.
Lorsque l'Hylien me fit part de cela, il se mit à rire. A son sens, les bokoblins étaient de piètres adversaires et en venir à bout était chose aisée. J'ignorai quoi lui répondre, jamais encore je ne m'étais retrouvée confrontée à des bokoblins. Il enroula ma carte, me la redonna. Cette fois, il semblait en avoir fini avec.

« S-Saksak.

- Bon, allons-y, hasarda-t-il en se redressant. J'vous récupérerai un cheval au relais, prenez le mien.

- Ce n'est pas nécessaire. »

Il n'insista pas. En vérité, cela l'arrangeait. Sans s'attarder davantage, l'Hylien grimpa sur sa monture après m'avoir proposé de porter mes bagages. Je refusai puis nous prîmes la route. Il voulait que l'on contourne une partie du Plateau du Prélude et profita de ce trajet pour me raconter ce qu'il savait à propos de cet endroit. C'était une personne loquace, voire un peu trop. Je restai silencieuse. Le vent, les chants des oiseaux, les cris d'ennemis lointains, les sabots de la monture qui claquaient contre la pierre couvraient sa voix.
 
Il disait beaucoup apprécier la région d'Elimith, et que si jamais l'envie me prenait, il pouvait m'amener jusqu'au petit village de Cocorico ou m'emmener arpenter la montagne de Lanelle. Je lui répondis que le village d'Elimith me paraissait être un bon début.
Bientôt, nous pûmes apercevoir le mont Géminés. A proximité se dressait une grande tour bleue qui surplombait le fleuve. Il semblait y avoir quelque chose au sommet, mais je n'osai pas proposer à l'Hylien de l'escalader. Je me contentai de lui poser une question à propos de cette curieuse tour, mais il me répondit que lui-même ignorait d'où est-ce qu'elle provenait. Plusieurs seraient éparpillées à travers la contrée. Elles étaient apparues du jour au lendemain, jaillissant des entrailles de la terre. Certains pensaient que ceci était l’œuvre de la Déesse Hylia, d'autres du Fléau et une minorité, du retour du Héros. Des gens espéraient encore le retour du Héros.

Nous traversâmes le pont de Prokis où nous rencontrâmes un voï qui faisait les cent pas, une lance dans les mains. Les Hyliens avaient une petite taille, ce qui me fit sourire. Je me demandai où les vaïs de mon village trouvaient leur âme sœur parmi tant de petits hommes.
Apparemment, mon compagnon de voyage connaissait cette personne. Elle s'appelait Garadon. Ils discutèrent comme de vieux amis, puis cet inconnu se tourna vers moi. Il fut intrigué.

« C'est rare de croiser des Gerudos dans les environs, fit-il remarquer. Enfin... Ce voyage à du vous creuser l'estomac, nous pouvons partager un repas. Qu'en dites-vous ? »

Nous acceptâmes, moi avec plus d'enthousiasme. Mon estomac commençait à crier famine : le petit-déjeuner avait été maigre. Cet homme qui m'était inconnu prépara un repas composé de boisseaux de riz, d'un cristal de sel et d'une venaison divine. Sa préparation avait une odeur délicieuse. C'était du riz à la venaison divine. Je le remerciai lorsqu'il me tendit le bol et les baguettes. C'était un endroit agréable pour déjeuner. Le cheval s'ébroua, se mit à arracher l'herbe aux alentours. Au loin, je pouvais apercevoir des silhouettes qui se mouvaient entre les deux monts. Des monstres, peut-être ? Le chemin avait l'air risqué.

« Prenez la rive droite, dit Garadon en suivant mon regard. Les monstres ne vous attaqueront pas, si c'est ce qui vous préoccupe. La dernière fois, un jeune homme les a tous éliminés. Je me demande s'il va revenir. La route était sûre pour les voyageurs pendant quelques semaines grâce à lui. Depuis, d'autres ennemis se sont installés... Malheureusement.

- Qui est-il ?

- Je n'en sais rien. Un petit blondinet qui m'avait l'air perdu. Il était pas très bavard lorsque j'ai essayé de lui parler. Peut-être que vous le croiserez en chemin, il m'arrive de le revoir quelques fois. Il va souvent à Elimith.

- Vraiment ? se manifesta l'Hylien, sa curiosité piquée. J'ai jamais vu une personne comme lui dans les environs. »

Garadon haussa les épaules, ne sachant quoi rajouter rien de plus. J'entamai mon repas tout en contemplant le paysage. Une vaste plaine verdoyante parsemée de petits arbres qui s'étendait, traversée par le fleuve d'Hylia. Des poissons s'agitaient sous l'eau brillante, des grenouilles demeuraient immobiles sur le rivage et coassaient. A plusieurs mètres de nous, une biche s'abreuvait. Elle était à l'affût et guettait le moindre de nos mouvements du regard. Ses oreilles s'agitaient afin de percevoir les bruits environnants.
Mon arc et mes flèches se trouvaient dans mes bagages, mais je ne pouvais prendre le risque de bouger. La biche pouvait prendre peur. Je décidai de la laisser tranquille, j'aurai sûrement d'autres occasions de chasser.


KRYSTAL

— Krystal : C'est quoi qui pue comme ça ?

Yorick, Chompir et Linkondo s'échangèrent un long regard lourd de sens avant de chacun prétendre qu'ils ne sentaient absolument rien. Yorick éprouva par ailleurs un besoin irrépressible d'aller se laver les mains, ce qu'il fit dans une petite mare à l'eau claire non loin de là. Au final, ce fut un petit parterre de fleurs orangée qui fut accusé de l'odeur infecte et lynché bien comme il se doit par une certaine personne. Suite à cette violence gratuite, qui vaudra sans doute une paire de séances chez le psy à d'innocentes petites fleurs, le groupe reprit sa route. Après une quinzaine de minutes, le portail de Cocorico fut en vue.

Les réactions suite à la découverte de ce portail fut différentes pour chaque personnes : Linkondo laissa échapper un "wooaaah" tout en regardant la structure de bois la bouche grande ouverte, Jielash et Chompir discutèrent de ce que pouvaient bien représenter les banderoles et les dessins gravés dans le bois, Yorick le regarda avec attention, semblant graver cette image dans sa mémoire et Krystal s'en désintéressa au bout de quelques secondes, préférant aller faire des tresses à l'un des chevaux. Le temps que le jeune Piaf et l'ancienne cliente du Café finissent leur conversation des plus intéressantes, la barman avait coiffé les deux animaux, qui n'appréciaient guère que leur crinière ne flotte plus au vent. Après, cela arriva.

Le moment tant attendu était enfin arrivé, le moment qu'ils attendaient tous depuis le début de la journée, celui qui occupaient leurs pensées, qui les faisait angoisser. Et le verdict tomba : ce fut Chompir qui tira l'épi le plus court. Il était donc celui qui allait rester avec Linkondo. Cela ne plut pas au Piaf qui espérait vraiment découvrir le village et goûter aux spécialités locales. Jielash lui promit de revenir plus tard pour qu'il puisse y aller.

— Linkondo : Mais vous savez, je peux très bien me garder tout seul, je l'ai très bien fait ces dernières années. Et puis, je peux garder les chevaux et quelques affaires, comme un wok par exemple...
— Krystal : Bien tenté, Mina, mais tu auras ta nounou.
— Chompir : Mina ?
— Jielash : Le nom d'une petite voleuse dans un conte pour enfant.
— Yorick : Aaaah, Mercantîle. Ma préférée reste "L'amour Impossible". Tu sais, entre le Moblin et...
— Krystal : On a compris.

Ils finirent par se séparer : Chompir et Linkondo firent demi-tour, remontant les gorges, tandis que Yorick, Jielash et Krystal dépassèrent le portail, en direction du village. La fine équipe, enfin de retour. Cocorico n'avait qu'à bien se tenir.


YORICK

Yorick n’osait pas montrer sa joie. Il était bien sûr plus que ravi de faire partie à nouveau de l’équipe qui visiterait le village, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’être triste pour le sort de Linkondo et de Chompir chargé de le garder. Vraiment, le surveiller comme ça était superflu. En tout cas, tel était l’avis de Yorick, mais Krystal était méfiante et à plusieurs reprises ce trait de caractère leur avait bien souvent sauvé la mise. Le jeune hylien était souvent bien trop confiant et se laissait attendrir par n’importe qui, si bien que cela leur jouait des tours bien souvent. Krystal était un garde-fou nécessaire à sa survie en ce monde cruel, et ce malgré son caractère parfois… difficile. A bien y réfléchir, il se demandait si cet attachement contre toute logique et toute attente n’avait pas un nom en psychiatrie. Au pire il faudrait l’inventer et l’appeler le syndrome de Krystal. Néanmoins, ses appréhensions à laisser derrière eux deux compagnons de route et devoir supporter les remarques de Krystal disparurent à l’approche du Village Cocorico. Au fur et à mesure de leur pas, l’ambiance changeait perceptiblement. Les morceaux de bois accrochés en hauteur sur des cordes créaient quelques notes de musiques de percussion à la moindre brise de vent qui s’engouffrait dans le canyon menant à Cocorico. Cette base rythmique se complétait par une douce mélodie produite par le vent qui soufflait dans les bambous et dans les arbres autour du village. Le repos spirituel inspiré par le cadre sonore de cette entrée était parfait. C’était décidé, s’ils pouvaient s’installer dans ce village, ce serait le meilleur endroit où ils pourraient alors ouvrir leur futur restaurant.

— Yorick : C’est parfait vous ne trouvez pas. Je ne vois pas quel meilleur endroit où on pourrait monter notre petit restaurant. Les clients y seront détendus et ils seront tellement contents. Je suis tout extasié.
— Krystal : Tout doux mon pote. Personnellement, tout ce vent me donne mal à la tête. Et puis c’est calme. J’aime pas trop beaucoup ça. Je préfère quand c’est un peu plus moins calme.
— Yorick : Rabat-joie.
— Krystal : Raclure de bidet.
— Yorick : Raton-laveur !
— Krystal : Ramequin !
— Yorick : RABDOMANCIE !!
— Krystal : RADIOLA LINOÏDE !!
— Jielash : Bon, on y va ?

Par sa seule et courte intervention, Jielash avait réussi à faire taire ses deux camarades en pleine dans leur joute verbale. Sans les attendre, elle reprit la marche et rentra dans le village. Krystal la suivit presque instantanément, alors que Yorick mis un peu plus longtemps à retrouver ces esprits. Comment avaient-ils pu se disputer alors que la musique était si reposante ? Que fallait-il pour qu’elle soit tranquille ? Et pourquoi fallait-il qu’il rentre toujours dans le jeu de Krystal ? Il allait falloir qu’il prenne soin de Jielash, car cette dernière semblait immunisée aux piques de Krystal. Il fallait vraiment qu’il lui parle pour en savoir plus sur elle. Peut-être qu'il devait faire comme Krystal et se méfier d'elle avant de lui accorder toute sa confiance. Et pourtant, comme ne pas lui faire confiance ?

— Yorick : Aaaaah. Que faire ? Nom d'un OctoRok, que c'est difficile.

Avant de repartir, le jeune Hylien leva les yeux aux ciels. Tiens, comme c'était étrange. La lune semblait bizarre comme si elle était teintée de rouge. Cela lui rappelait vaguement une histoire de carnaval et de masque. Il fallait espérer que la lune ne leur tombe pas sur la tête, bien que cette idée paraisse ridicule. Qu'importe, il allait enfin pouvoir visiter un nouveau village. Cela ne lui était pas arrivé depuis des jours et il comptait bien en profiter.


JIELASH

Comme Yorick aimait l'idée de pouvoir ouvrir son restaurant ici, il nous fallait rencontrer les hautes autorités du village. Une vieille dame Sheikah nous indiqua la demeure de leur cheffe, Impa, placée au dessus de l'étang au bout du village, face à plusieurs cascades.
Sur le chemin menant au centre du village, on pouvait observer les maisons aux grand toits de pierre des habitants, ainsi que quelques champs. Plusieurs Sheikahs terminaient leurs activités de la journée ou se rendaient à leur domicile pour se reposer. Des lucioles sortaient en même temps que la nuit tombait pour se rassembler autour d'un point d'eau.
Un peintre peignait sur la place, sur sa toile était esquissée la grande demeure gardée par deux Sheikahs à l'air sévère. Yorick et Krystal se présentèrent à eux et expliquèrent qu'ils désiraient recevoir une entretien avec dame Impa. L'heure tardive n'était pas propice à ce genre d'entrevue mais la doyenne du village fut assez généreuse pour nous accorder quelques instants.
Une atmosphère à part régnait dans la salle principale de cette demeure, reflétant l'apparente sagesse et expérience de la propriétaire des lieux. Assise sur d'épais coussins, dame Impa salua notre entrée d'un mouvement de tête poli, qui fit tinter les décorations métalliques de son couvre-chef.
Yorick et Krystal exprimèrent leur requête, lui avec un rien de maladresse probablement causée par le stress, elle avec un peu moins d'entrain. Au cours de leur petit plaidoyer, Impa resta parfaitement silencieuse et très attentive, comme à l'écoute de leur moindre mot. Elle fut intransigeante dans sa réponse cependant, qu'elle leur fit parvenir d'une voix calme et contrôlée.
Malheureusement, elle ne pouvait pas les laisser construire un restaurant au village, qui se voulait un lieu reculé et un havre de protection pour les Sheikahs dont l'histoire en Hyrule avait en divers époques été pavée de difficultés. De plus, avec les Yigas qui causaient bien des troubles pour leurs confrères, la prudence était de mise et ils désiraient éviter tout risque qu'un espion s'introduisit au village.
La mention des Yigas me fit réagir et j'osais alors poser une question, demandant à en apprendre plus à leur sujet. Le visage d'Impa devint soudain sévère, les sourcils froncés, elle répéta ce que je savais déjà sur leur alliance à Ganon et leurs méfaits, avant de me conseiller de ne pas chercher à en apprendre davantage sur eux, car ils supprimaient ceux qui en savaient trop, s'ils ne pouvaient pas les manipuler à la place.
Sur cette note sombre, notre entrevue se termina. Yorick et Krystal me regardèrent d'un air incertain et je leur rendais probablement la pareille, perdue dans l'impasse que semblait à présent être notre situation.
Ils se rendirent à l'auberge pour dormir, tandis que je m'arrêtais à une table sur une petite terrasse en bois à côté de l'épicerie pour pouvoir réfléchir tranquillement et noter ces mots avant de devoir rejoindre Chompir et Linkondo.
Devant moi, une petite fille Sheikah préparait son dîner dans une marmite, dans lequel elle mettait une bouteille de lait frais, un cristal de sel et une carotte tempo pour donner un velouté de légumes tempo. La bonne odeur me donnait envie de manger et d'aller faire un bon somme juste après mais j'avais promis d'aller m'occuper de Linkondo pour que Chompir puisse visiter... Seulement, la lune rouge qui brille actuellement dans le ciel nocturne a une aura pour le moins dérangeante.
Franchement, parfois je ferais mieux de me taire.


CHOMPIR

Après le départ de groupe, notre jeune Chompir du garder le Bokoblin. C'était déjà la deuxième fois en une semaine. Lui qui avait si envie de visiter Cocorico. Se retrouver si près devant sans pouvoir y entrer. C'était injuste.

- Linkondo : Tu peux y aller si tu veux je peux très bien me garder tout seul.

Le jeune Piaf ne l'écoutait pas du tout, il était trop en colère envers Krystal. Heureusement Jielash lui avait promis de garder le boko pour qu'il puisse faire une petite visite.

- Linkondo : Woh tu m'écoutes !!
(Aucune réponse.)
- Linkondo : ]ET !! Je te parles ! C'est pas très polie de ne pas répondre tu sais.
(Toujours rien.)
- Linkondo : Rho je m'en fiche de toute façon... Tiens la lune... Elle est... Étrange ? Elle est rouge comme le sang.

Soudain Linkondo devint agressif et se détacha de ses chaînes. Il commença à attaquer Chompir.

- Chompir : Mais t'es cinglé !! Tu m'attaque juste parce que je t'ignore ?!

Linkondo n'écoutant rien, poussait des cris monstrueux. Il ramassa une épée rouillée qui traînais dans l'herbe et tenta de tuer notre ami. Chompir se lança alors dans un combat acharné. Il ne voulait pas le tuer mais plus le combat s’éternisait, plus Chompir désespérait de lui faire entendre raison. La lune qui était de plus en plus grosse et rouge n'arrangeait rien. Le jeune Piaf du donc prendre une décision.... Le tuer.
......


Chompir était très triste et imaginais déjà le retour des autres et leurs réactions face à cette acte. Il se préparait à fuir quand des étranges particules commencèrent à flotter dans l'air. Soudain il vit le corps de Linkondo se reformer et il commença à se lever. Chompir constata que le Bokoblin était devenue blanc avec des touches de violet.

- Chompir : Mais qu'est-ce que c'est que ça !!!!

Il s’apprêta à s'enfuir.


LINKONDO

Alors que Krystal, Yorick et Jielash partaient dans le Canyon, Linkondo se retrouvait une énième fois exclu avec Chompir. Ça commençais vraiment à être énervant, de toujours rester à l'écart ! À quand un monde où bokoblins et Hyliens vivraient en amis ? Enfin, pour l'instant les bokoblins n'aident pas trop... De son côté, Chompir était resté figé devant l'entrée, un regard de haine se dessinait sur son visage. Linkondo le comprenait, c'est énervant de passer à côté de tant de choses !
- Linkondo : Tu peux y aller si tu veux, je peux très bien me garder tout seul.

Pas de réponse. C'était bien la première fois qu'il ne lui répondait pas ! Qu'est-ce que c'est agaçant !

- Linkondo : Wow, tu m'écoutes !?

Toujours aucun signe... Bordel ! Il ne va pas lui faire la gueule, tout de même ? Linkondo savait bien que c'était de sa faute si le piaf ne pouvais pas aller visiter le village, mais tout de même ! Le moindre petit signe, c'était trop demander ?

- Linkondo : EH !! Je te parles ! C'est pas très poli de ne pas répondre, tu sais ?

Le piaf commençait vraiment à lui taper sur le système ! Il fallait vite se calmer. Si au bout de deux jours il commençait déjà à y avoir des tensions dans l'équipe, ça ne va pas le faire ! Au moins, Yorick et Krystal, ils se réconciliaient, quoique leurs disputes sont bien plus violentes !

- Linkondo : Rho, je m'en fiche de toute façon...

Il remarqua une lumière rouge dans le ciel, et leva la tête.

- Linkondo : Tiens la lune... Elle est... Étrange ? Elle est rouge comme le sang...

Tout d'un coup il comprit. La lune de sang ! Pas ce soir, non ! À chaque fois qu'elle portait cette couleur, la lune lui donnait d'horrible maux de tête, après quoi il se passait toute une nuit où... Il ne savait pas trop. Il se réveillait toujours le lendemain avec sa douleur dans la tête. La lune devait sans doute l' "assommer"... Mais il souvenait qu'une fois, alors qu'il s'était fait blessé gravement par un voyageur, le sommeil de la lune de sang l'avait soigné. Pourtant, cette douleur... Ça ne pouvait pas être une bonne chose. La lune se dressait lentement dans le ciel, pourtant en une fraction de seconde, ce mal de crâne arriva. Il n'avait même pas la force de crier, la douleur était trop forte. Il regardait Chompir, ne pouvais même pas l'interpeller, et sa mémoire flancha.

Linkondo ne se rappelait pas d'avoir eu la tête aussi lourde. Il avait l'impression qu'une centaine de Krystal était en train de lui donner des coups de wok. Après que la douleur soit suffisamment descendu, il se força à ouvrir les yeux. Tiens ? Un toit. Ça le changeait ! Deux nuits de suite dans une maison, ça faisait combien de temps que ça ne lui était pas arrivé ?

Il entendit une voix familière. Deux voix familières. Il se tourna et vit Krystal asse à un bureau. Près d'elle, Yorick était en train de l'engueuler comme à leur habitude.
- Yorick : C'est pas une raison ! Laisse-moi au moins une place, tu n'a pas besoin de deux chaises !
- Krystal : Roh, laisse-moi tranquille ! Tu me force déjà à rester ici, alors tu peux au moins me concéder ça !
- Yorick : Mais enfin, c'est normal ! Jielash et Chompir n'ont pas pu visiter Cocorico parce qu'ils l'ont surveillé. On peut bien leur accorder le droit de se balader !
- Krystal : Alors tu peux bien le surveiller tout seul, non ? Je vais me balader.
- Yorick : Restes-là ! Si jamais il est devenu violent, comme a dit Chompir, il faut mieux être plusieurs à le garder. Et puis tu as bien vu ! Il est devenu argenté !
- Krystal : Franchement, tu a peur de ce monstre ? Cette femmelette ! Tu te souviens du cri qu'il a poussé hier ?

Elle lâcha un fou rire

- Krystal : Et puis, on n'en serait pas là si la volaille l'avait pas blessé !
- Yorick : Tué, u veux dire.
- Krystal : Tu vois bien qu'il est en vie ! Tu ne crois tout de même pas que les monstres ressuscitent ?
- Yorick : Et pourquoi pas ? Tu sais, c'est pas impossible !
- Krystal : Tu délire ! Et pourquoi pas Ganon qui revient maintenant sous forme d'un porc qui montre ses points faibles à tout le monde, et que n'importe qui pourrait tuer ? Et puis, honnêtement, on a son wok, pourquoi se casser la tête à s'occuper de lui ? La seule chose qu'il sait faire c'est des champignons en brochette...
- Linkondo : Et toi, tu sais faire quoi à part critiquer tout le monde ?
- Krystal : (elle se tourne vers lui)Tiens, le tire-au-flanc, tu te lève enfin ?
- Linkondo : Traîne-rapière !
- Krystal : Tête de lard !
- Linkondo : Troglodyte !
- Yorick : Hé ! Ho ! Hé ! Ho ! On se calme. Les duels de mots, c'est entre moi et Krystal ! Explique-nous plutôt ça, là !(il désigne Linkondo)

Le bokoblin regarda derrière lui, mais il n'y avais rien.

- Yorick : Mais non, ta peau !

Il observa son bras, qui était devenu blanc avec des tâches violettes ! Le bokoblin, frappé de surprise, s'observa un peu mieux. Il était recouvert de blanc ! Que s'était-il passé ?

- Yorick : Bon, je vais chercher les autres.

Et il sortit, laissant le bokoblin avec Krystal.

...

- Linkondo : Patate.
- Krystal : Pignouf.
- Linkondo : Paltoquet !
- Krystal : Phlébotome !


KRYSTAL

La nuit était tombée sur le paisible village de Cocorico, dont les allées étaient illuminées par la lueur des lanternes dispersées, créant ainsi une ambiance cosy. Une atmosphère parfaite pour une balade au clair de lune, un petit dîner aux chandelles ou tout simplement pour regarder les étoiles, scintillantes dans la nuit. Même si ces activités étaient des plus alléchantes, le groupe, composé de Yorick, Jielash et Krystal, devait quitter les lieux, afin de rejoindre leurs deux amis, les attendant à l'extérieur. Ils étaient arrivés trop tard dans la journée pour pouvoir visiter le village comme il se devait, aussi s'étaient-ils mis d'accord pour rester plusieurs jours, et ainsi permettre à Chompir de rencontrer les autochtones. Cela devrait sûrement lui remonter le moral, lui qui n'était pas ravi d'être de garde avec Linkondo.

Malgré les protestations de quelques villageois, qui les incitaient à rester, les trois compagnons passèrent le portail du village. Si cela attrista quelques habitants, qui les virent partir, ce fut pire de l'autre côté.

— Krystal : Non mais franchement, y a une auberge géniale dans ce village et on est obligés d'aller se pieuter à la belle étoile parce qu'on a la malchance d'avoir un Bokoblin comme compagnon ? Va falloir prendre des mesures radicales pour le bonhomme, parce que ça va pas continuer ainsi, c'est moi qui vous le dit. Un tronc, une corde, le tour est joué.
— Yorick : Oh mon dieu, t'es consciente que t'as pas arrêté de te plaindre depuis qu'on est sorti de chez Impa ?
— Krystal : On change pas les bonnes vieilles habitudes.
— Jielash : J'ai été assez déçue de notre entretien avec la doyenne. Elle n'a pas mâché ses mots sur les Yigas, et n'a pas voulu nous en apprendre plus...
— Krystal : Elle cherche juste à nous protéger, c'est tout. Les Yigas, c'est un groupe d'attardés mentaux bouffeurs de bananes qui se trimbalent avec des arcs à double encoche et des serpes pour tailler les haies. De mauvaises fréquentations, en outre. Mieux vaut pas les chercher, ou c'est eux qui vont te trouver.
— Jielash : Je te trouve étonnamment bien informée.
— Krystal : On est dans le même groupe de soutien pour psychopathes.
— Yorick : Tu devrais songer à changer de groupe, ça ne te fait aucun bien.

Ils remontèrent la gorge jusqu'à redescendre vers la plaine, là où attendaient leurs deux amis. Mais bien avant de les apercevoir, un éclat rouge attira leur attention. Arrêtant leur route, les trois compères levèrent le regard vers le ciel, où se découpait nettement une lune de couleur sang, au milieu de nuages grenats.

— Yorick : C'est quoi ça !?
— Jielash : Une lune de sang. Ça arrive de temps à autre.
— Krystal : Ça porte bonheur à ce qu'il paraît.
— Yorick : Pourquoi je n'en ai encore jamais vu ?
— Krystal : C'est ça de tout le temps se coucher à l'heure des poules. Hey, regardez, c'est Chompi' !

Le groupe trottina jusqu'au Piaf qui se tenait non loin, dos à eux, droit comme un i. Il ne semblait pas bouger, fixant quelque chose dans l'herbe haute, leurs affaires et les chevaux attendant sagement à quelques dizaines de mètres de là. Arrivés au niveau de l'homme oiseau, Jielash l'interpella, et il finit par se retourner au bout de longues secondes. Rien durant leur voyage ne les avait préparé à une telle vue : les plumes de Chompir étaient teintés d'un rouge sombre qui dégoulinait au sol. Ses vêtements clairs montraient des éclaboussures de la même couleur, qui s'étendaient à son visage qui affichait une expression confuse et terrorisée. Quelque chose ne tournait vraiment pas rond. Cette vision d'horreur réussit même à choquer Krystal, qui resta sans voix devant le spectacle qui s'offrait devant elle.

— Krystal : Woh.

Oui, ce fut tout ce qu'elle put articuler. A côté d'elle, Yorick était devenu aussi blanc qu'une craie. Seule Jielash sut réagir.

— Jielash : Par les déesses, Chompir ! Que t'est-il arrivé, tu es blessé ?
— Chompir : Ce... ce n'est pas mon sang.
— Krystal : Wat, t'as tabassé quelqu'un ?
— Chompir : C'est... c'est Linkondo. Il est devenu fou, il... il m'a attaqué ! Je suis désolé, je me suis défendu et... et...

Sa phrase resta en suspens. Il était sous le choc, c'était indéniable. Les trois autres étaient pendus à ses lèvres. Le suspens était insoutenable, ils devaient savoir ce qu'il s'était passé.

— Yorick : Et ?
— Chompir : Je l'ai tué.

Le silence qui suivit fut lourd. Tellement lourd que l'on pouvait presque entendre un Moblin péter à l'autre bout du pays. Personne n'osait parler, accusant la nouvelle. Comment ça Linkondo l'avait attaqué ? Était-il vraiment mort ? Après quelques minutes de total mutisme, les esprits se rassemblèrent, certains plus vite que d'autres.

— Krystal : ... Non mais les gars, quand je disais qu'il fallait quelque chose de radical par rapport à Linkondo, je pensais pas à ce radical là !
— Yorick : Putain Krystal... Un peu de compassion !
— Krystal : Ouais, ouais. Linkondo, tu es - enfin, étais quoi - un ami fidèle, et un compagnon de route acceptable. Tu vas nous manquer...
— Jielash : C'est... touchant de ta part. Trop même. Je me demande si y a pas...
— Krystal : Preum's pour le wok !
— Jielash : Bah tiens...
— Yorick : Mais t'es horrible !
— Krystal : J'veux bien admettre qu'il va me manquer, ce bokoblin, mais on vit dans une époque sombre et si on s'arrête de vivre à chaque fois que quelqu'un meurt, on est pas sorti de l'auberge. Donc oui, c'est triste qu'il soit mort, mais il faut aller de l'avant.
— Chompir : Il n'est pas mort !

Les trois se tournèrent vers le Piaf, qui avait crié ça de manière hystérique. Ils s'échangèrent un regard confus.

— Jielash : Mais tu viens de nous dire que tu l'avais tué !
— Chompir : Oui, je l'ai tué !
— Krystal : J'suis pas sûre qu'on ait la même définition du verbe "tuer"...
— Chompir : Je sais ce que veut dire tuer ! J'ai bien tué Linkondo, mais il a ressuscité ! Regardez !

Jielash, Yorick et Krystal firent quelques pas vers l'endroit qu'indiquait Chompir. Et si la soirée avait été pleine de surprises, celle-ci surpassait de loin celles qu'ils avaient vécu jusque là. Car sous leurs yeux ébahis se tenait un bokoblin blanc tacheté, inconscient. Mais contrairement à ce qu'attendait Chompir, ses trois amis furent dubitatifs.

— Krystal : En fait, t'as juste assommé un autre bokoblin.
— Chompir : Mais c'est Linkondo ! Je vous le jure !
— Yorick : Chompir, tu es sous le choc. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais ce n'est pas Linko...
— Chompir : Mais c'est lui ! Il est devenu enragé quand il a vu la lune rouge et il m'a attaqué ! C'était lui ou moi !
— Krystal : Et du coup, ça a été lui.
— Chompir : Je l'ai tué. Il s'est décomposé mais, je sais pas, il s'est reformé sous mes yeux, et il était d'une différente couleur !
— Jielash : Est-ce que ce serait... la lune rouge qui a fait ça ?
— Yorick : C'est pas tout ça, mais il faut trouver un abri. Le temps se dégrade, et notre tente fera pas l'affaire. Il faut également que Chompir et, euh, Linkondo, se reposent...
— Krystal : Y a une auberge entre Cocorico et le relais, je l'ai aperçue en venant ici. On pourrait aller là-bas.
— Yorick : Avec un bokoblin ? Il nous laissera jamais rentrer.
— Krystal : Au pire, on s'installe dans l'écurie, on sera à l'abri. Allez, traînons pas.

Tous acquiescèrent et se mirent au boulot. Jielash alla chercher les chevaux sur lesquels elle chargea les affaires. Yorick et Chompir, encore un peu fébrile, s'entraidèrent pour monter Linkondo sur l'une des montures, tandis que Krystal courut chercher de l'eau dans une rivière non loin de là. Elle en imbiba quelques serviettes piquées dans les affaires de Yorick et alla les donner à Chompir pour qu'il puisse essuyer le sang qui le maculait. Elle maquilla cette preuve d'attention par un "Fais-toi présentable pour l'aubergiste" avant d'installer le Piaf sur le cheval, et de partir en direction de l'auberge citée.

L'aubergiste de "L'Étang Apprivoisé", quarantenaire bedonnant et somnolant derrière son comptoir, a rarement été aussi surpris par l'entrée de clients : trois jeunes Hyliens, dont deux filles, un Piaf aux plumes à la couleur bizarre et... un bokoblin. La vue du monstre, pourtant inconscient, l'électrisa, et il sauta de sa chaise pour mieux regarder par dessus son comptoir, au cas où il aurait mal vu. Mais ses yeux ne lui jouaient aucun tour, encore moins quand il vit le petit groupe hétéroclite s'avancer vers lui et s'arrêter juste devant SON comptoir.

— Jielash : Bonsoir, on voudrait une chambre avec cinq lits, s'il vous plaît.

Long silence. Et pas des plus engageants. Il y avait beaucoup de silence en ce moment.

— Aubergiste : C'est quoi ce foutoir ? Virez-moi ce monstre de mon établissement !
— Chompir : Ce monstre, c'est notre ami, et on ne compte pas l'abandonner !
— Yorick : Doucement, ne nous énervons pas. Nous souhaitons juste une chambre.
— Aubergiste : Vous plaisantez ? Sortez tout de suite ! De toute manière, nous sommes complets !
— Jielash : Mais y a pas un chat par ici.
— Aubergiste : Je refuse de vous héberger, avec ou sans ce monstre. Sortez d'ici !
— Krystal : Ok, ça me les brise. Poussez-vous.

La jeune fille se fraya un chemin vers le comptoir sur lequel elle s'accouda, soudain sérieuse. Elle plongea son regard dans celui de l'aubergiste, qui fronça les sourcils. Les autres ne dirent mot, se contentant de regarder la scène.

— Krystal : Mon bon monsieur. Mes camarades, ainsi que moi-même, souhaitons louer une de vos chambres. Une chambre de cinq, si possible, ou bien deux chambres de trois et de deux lits. Nous resterons ici trois jours, pas un de plus, pas un de moins.
— Aubergiste : Le monstre !
— Krystal : Le monstre ici présent est un bokoblin répondant au nom de Linkondo, et c'est notre ami. Une amitié que les pauvres d'esprits ne peuvent comprendre, j'imagine.
— Aubergiste : Je ne permettrai jamais une telle chose !
— Krystal : Vous connaissez le petit Nobert de l'auberge "Moblin Bourré" et le scandale qu'à fait son client mystère ?
— Aubergiste : Je vois pas le...

Krystal afficha alors un sourire éclatant, lourd de sens, tandis que l'aubergiste devint blême.

— Krystal : Alors voilà ce qu'on va faire, papy. Tu vas nous filer une chambre de cinq, la meilleure que tu aies, et étant donné que tu n'as pas voulu coopérer, tu vas nous la faire gratis. Repas compris. Et on va emmener le bokoblin avec nous, que ça te plaise ou non. J'en ai plus que marre de dormir par terre et dehors avec les moustiques, alors tu vas faire ce que je vais te dire de faire ou ça va mal se terminer. On va rester trois jours, tu n'iras pas chercher des chasseurs de monstres, tu n'en parleras pas autour de toi et tu ne viendras pas nous déranger. Si jamais tu ne respectes pas ce que je viens d'énoncer, ce que je te ferais sera mille fois pire que ce qu'a pu voir Norbert. Me suis-je bien fait comprendre ?

Pour toute réponse, l'aubergiste s'empressa de farfouiller en dessous du comptoir et d'en sortir un trousseau de clé. Il leur indiqua leur chambre en bafouillant avant de disparaître à l'arrière, la porte claquant bruyamment après lui. Le petit groupe empoigna leurs affaires et Linkondo et monta à l'étage, dans leur nouvelle chambre.

— Yorick : Le petit Norbert...
— Krystal : Disons que je sais comment faire couler un établissement juste en étant moi-même.
— Yorick : Pourquoi ça m'étonne pas...
— Krystal : Je t'apprendrais un jour.
— Yorick : Sans façon, et évite de faire couler notre futur restaurant, ça serait très aimable de ta part...

Leur chambre était spacieuse, et les lits confortables. Ils installèrent Linkondo dans l'un d'eux et le bordèrent, puis ils aidèrent Chompir à débarbouiller ses plumes avant de tous aller se coucher. Ils l'avaient bien mérité.


Krystal observait avec dédain Linkondo, et ce dernier lui renvoyait le même regard. Depuis que l'albinos s'était réveillé, il n'avait eu que des mots méchants à lui dire. Ok, elle n'était pas tendre, mais c'était quand même grâce à elle s'il avait dormi dans un lit cette nuit. Un peu de reconnaissance, ça tue personne.

— Krystal : ... Mauviette.
— Linkondo : Mongole.
— Krystal : Merdeux.
— Linkondo : Moins que rien.
— Yorick : Oh mon dieu, vous avez pas fini tous les deux ?

Yorick venait de revenir avec Jielash et Chompir, qui avaient pu faire un petit tour à Cocorico le temps que Linkondo reprenne ses esprits, ce qui avait pris la matinée entière. Bien entendu, avec ces deux là en escapade, il avait fallu que quelqu'un garde le bokoblin décoloré, et ce furent Yorick et Krystal qui s'y collèrent, ce qui ne plut pas à cette dernière. Et elle l'avait bien fait sentir à Yorick tout le long de la journée.

A peine rentré dans la pièce, Chompir se précipita au chevet de son ami, les larmes aux yeux.

— Chompir : Je suis désolé ! Je suis désolé de t'avoir tué ! Tellement désolé !
— Linkondo : D'après ce que j'ai compris, c'est moi qui ait voulu te tuer, c'est donc à moi de m'excuser. Pardon de t'avoir causé autant de soucis.
— Krystal : Oooh, qu'ils sont mignons, un joli petit couple. C'est bien beau tout ça, mais on peut m'expliquer pourquoi Linkondo a changé de couleur ? Je savais pas que les bokoblins pouvaient changer de couleur de peau à tout va.
— Linkondo : On peut pas, c'est ça qui est étrange.
— Jielash : Si vous voulez mon avis, ça a un rapport avec la lune rouge.
— Yorick : Ça serait la lune qui l'aurait ressuscité ? Un peu tiré par les cheveux.
— Jielash : Ça tient la route. On pourrait retourner à Cocorico chercher des infos, ou bien au relais.
— Krystal : Okay, faisons ça : Yorick et Linkondo, si t'es d'attaque, au relais. Jielash, Chompir et moi, à Cocorico.
— Yorick : De quoi ?
— Linkondo : Depuis quand c'est toi qui commande ?
— Chompir : Ça me va.
— Jielash : Pourquoi pas.

Mais ce ne fut pas au goût de tout le monde. Si Linkondo finit par accepter son sort, c'était déjà mieux que de rester enfermé dans la chambre, Yorick, lui, avait quelques réserves.

— Yorick : C'est pas contre toi, Linkondo, mais si jamais il re-pète une durite, je fais quoi moi ?
— Linkondo : Y a pas de mal.
— Jielash : Si vous voulez, je vous accompagne au relais. J'ai déjà été plusieurs fois à Cocorico, ça ne me dérange pas.
— Krystal : Deal. On fait comme ça.
— Chompir : Attendez, vous allez pas me laisser avec cette... cette femme !
— Krystal : Oooh, allez, Chompi' ! Ça sera marrant !

Peu enchanté de passer la journée avec Krystal, Chompir dut se résoudre à son sort et soupira. Ils se préparèrent et se donnèrent rendez-vous devant l'auberge au crépuscule.

— Krystal : Juste, Linkondo, quand tu descendras, évite de croiser l'aubergiste. Il est, comment dire, un peu traumatisé…


LINKONDO

Linkondo, tout content, trottinait à côté de ses compagnons. Tout était au mieux aujourd'hui : il n'était pas dans le groupe de Krystal, qui l'aurait énervé à longueur de journée, il avait réussi à emporter avec lui son wok et de plus il était devenu blanc. Car tout le monde savait que chez les bokoblins, les différentes espèces possédaient un physique différent, ainsi qu'une couleur particulière. Et il ne sait pas comment, mais grâce à Chompir il était passé du faible boko rouge au meilleur des monstres : le bokoblin blanc ! Il sentait dans tout son corps que ses capacités étaient boostées : il marchaient plus vite, avait une meilleur vue et une meilleur ouïe, avait une force décuplée... C'était très amusant de se sentir plus vif que jamais ! Il s'amusait sur la route vers le relais à shooter dans des grosses pierres et à gober des mouches en plein vol. Avec cette concentration hors norme, cette intelligence supérieure et ces muscles boostés aux hormones, il était sûrement devenu un combattant surpuissant ! Il allait pouvoir devenir le chef de la troupe, et manipuler ses sous-fifres ! Il pourrait même être directeur du restaurant en sous-traitant les employés, et devenir riche et célèbre ! Peut-être même qu'il pourrait rallier les bokoblins à sa cause grâce à sa toute puissance ! Une intelligence hors-norme dans un corps taillé pour le combat, il avait tout ce qu'il faut pour mener une armée de monstre ! Il serait un grand chef pouvant rallier les moblins, les lézalfos et même les lynels et les Hinox ! Il se vengera de tous ces Hyliens qui les ont humiliés, chassés, rejetés ! Puis il instaureras un royaume légendaire, où il sera le seigneur tout-puissant ! Et là, Krystal verra bien ce qu'elle verra ! Il l'enfermera dans un cachot, où il la forcera à écrire des livres faisant l'éloge de Linkondo le Grand pour le restant de sa vie !!! Pour l'instant, il allait devoir se forger une arme qui deviendra légendaire, avec un nom qui claque du style Chunchunmaru ! Ensuite, il irait...

- Jielash : Bon, tu viens ? Et arrête de pousser un cri diabolique, tu n'est pas du tout crédible !

Il observa ses amis. Ils était postés en contrebas d'un rocher sur lequel il était monté sans s'en rendre compte, elle regardait fixement, l'air énervé.

- Linkondo : Euh... Oui, désolé...
- Yorick : Allez, dépêche ! On part sans toi, sinon, et avec ton wok.

Yorick agitait le wok devant lui.

- Linkondo : Eh ! Rends-le-moi ! Et arrête de le secouer comme ça, tu va l'abîmer !
- Yorick : Oui, oui grouilles-toi...

Et ses compagnons repartîmes, laissant le boko en plan.

- Linkondo : (En descendant du rocher) Eh, attendez-moi ! Me laissez-pas comme ça, enfin !
- Jielash : Alors marches plus vite ! On n'as pas toute la vie.
- Yorick : On doit arriver au relais avant midi, si on veut être efficace et manger. Krystal a encore pris toute les provisions dans son sac, on va devoir acheter sur place…


CRAC ! Son poignet avait fait un drôle de bruit. Linkondo se retenait de crier et de pleurer, et le tout à la fois lui fit lâcher un hurlement bouche fermée, les yeux plissés, le bras à moitié le long du corps et l'autre qui hésitait à le tenir, de peur de montrer qu'il s'était blessé.

- Jielash : Tout va bien ? Tu t'es fait mal ? Ton bras a l'air de...
- Linkondo : Moui, oui...

Il allait lâcher une larme. Alors, dans un geste complètement pas naturel, il détourna sa tête de Jielash, afin de cacher sa douleur. Il regardait le pommier qu'il avait cogné. Aucune pomme n'était tombée, malgré son coup. Ce pommier devait être sacrément résistant pour que les pommes résistent à un choc de cette ampleur.

- Jielash : Tu sais, c'est pas avec tes petits coups de poings que les pommes vont chuter. (elle se posta face à Linkondo) Tu es sur que ça va ? Ton poignet fait un drôle d'angle...

Linkondo remit son poignet en place d'un coup un peu brutal, et cette fois-ci roula au sol, se mit en position fœtale et poussant un hurlement rauque.

- Yorick : (il les rejoignit près de l'arbre) Bon, Linkondo, je sais que t'a faim, mais les pommes sont trop hautes pour nous. (il se tourna vers Jielash) Bonne nouvelle : le relais est en vue, on arrivera dans moins de 5 minutes.
- Jielash : Parfait ! On devrait choisir qui reste ici avec Linkondo.

Après avoir tiré une nouvelle fois le tour de garde à la courte paille, il s'avéra que Yorick irait au relais.

- Yorick : Vous inquiétez pas, je reviendrais vite avec de quoi manger !

Au bout d'une bonne heure, Jielash et Linkondo, toujours en fœtus, attendaient encore et toujours Yorick. Leurs ventres lançaient des mélodies dramatiques dignes des meilleurs opéras. Jielash se décida enfin à briser le silence :

- Jielash : Bon, il en mets, du temps, Yoyo...

Silence.

- Jielash : Tu ne penses pas que l'on devrait préparer nous-même à manger ?

Silence, encore. Exaspérée, elle se tourna vers Linkondo, et entendit des "Pas assez de force gnanagna... C'est pas avec tes petits cous de poings gnagnagna... Tu t'es fais mal..."

- Jielash : Roooh, allez ! Viens m'aider, on va chercher de quoi manger !

Linkondo chuchota un faible "De toute façon j'ai pas assez de force...Je suis nul..."
Énervée, elle laissa le bokoblin blessé dans son orgueil et partit vers une forêt en contrebas. Quand elle revint, Linkondo s'était rassis normalement, en tenant son poignet cassé. Quand il la vit, il se tourna dos à elle et lâcha un petit "Hum !" signifiant qu'il lui faisait toujours la gueule. Elle secoua deux bouts de viande en annonçant :

- Jielash : J'ai trouvé plein de bêtes dans les bois, et j'ai eu une biche ! Allez, aides-moi à préparer la mangeaille, sors ton wok !
- Linkondo : 'Toutes façons, c'est Yorick qui l'a...

!!!

Elle cria un juron en se frappant la tête. Yorick était parti avec le wok ! Ils se trouvaient dans la nature avec ni nourriture, ni de quoi en préparer ! Génial ! Après une minute de réflexion, elle posa la main sur l'épaule du monstre et lui dit :

- Jielash : Bon, je te fais la courte échelle, et tu attrapes des pommes, ok ?

Linkondo, bien que toujours fâché, accepta. C'était une bonne idée ! Il se plaça face au pommier et Jielash lui saisit les pieds. Avec un petit effort, elle souleva Linkondo et son poids plume, qui commença à tendre sa main valide vers la pomme la plus proche. Avec un petit coup sec, il la récupéra et la fit tomber pas terre. Il fit de même avec une demi-douzaine de fruits.

- Jielash : Bon, t'as bientôt fini ? Je vais pas pouvoir tenir très longtemps...

Jielash fit l'erreur de lever la tête vers Linkondo. En effet, les bokoblins n'ont pour seul vêtement qu'un bout de tissu à l'avant et à l'arrière des hanches, afin de cacher les parties intimes... Elle, se trouvant en dessous, vit ce qu'elle n'aurait jamais dû voir...

- Jielash : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!

Elle lâcha le bokoblin qui tomba en arrière, se cogna la tête au sol et tomba dans les pommes, au sens propre comme au figuré. C'est à ce moment-là que Yorick revint en compagnie d'un inconnu à la peau grise.

- Yorick : C'est moi ! Je ramène à manger et un amateur de monstres ! Et vous ne devinerez jamais ! J'ai oublié de rendre son wok à L...

Il vit alors le bokoblin étendu par terre derechef ainsi que Jielash au pied de l'arbre avec la peau blanche et qui visiblement était elle aussi évanouie. Tandis que Yorick commença à lui donner des petites tapes pour la réveiller, l'inconnu s'approcha de Linkondo et l'observa attentivement.

- Kilton : Alors c'est lui, le bokoblin blanc ? GYAH !!!


Time has come, to show you what happend 100 years ago.

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